Ne comptez pas trouver un mec désespéré au bout de sa vie et pour qui le monde s'est soudainement écroulé. Même quand la première analyse pourrait sembler négative, j'ai depuis longtemps pris l'habitude de pousser la réflexion un peu plus loin, jusqu'à trouver du positif. Il faut parfois se forcer un peu mais on y parvient toujours.
Quelques réflexions... en vrac
Bravo à l'organisation ASO
N'allez pas y voir de la flagornerie, ma société Plein Zoom ne travaille plus pour ASO. Et en plus j'ai payé mon dossard comme tout le monde sans quémander un passe-droit qu'on m'aurait pourtant donné sans problème. Mais franchement rien à redire sur cette organisation. Retrait des dossards impeccable sans la moindre attente (j'y suis allé le jeudi), système des sas parfait pour limiter l'attente et surtout pour pouvoir courir sans les anciens bouchons à certains endroits du parcours, aménagement parfait de la zone de départ avec suffisamment de toilettes par exemple, arrivée nickel là aussi sans la moindre attente, superbe ambiance avec de nombreux groupes musicaux dont toutes ces percussions sur le dernier kilomètre qui doivent bien aider ceux qui chassent la moindre seconde pour passer sous une barre symbolique, bref, à mon niveau, tout fut impeccable. J'ajouterais même au niveau communication, une présence sur les réseaux sociaux plutôt pertinente sans tomber dans l'excès. Pour mon expérience personnelle, c'est un sans faute.
Un salon très... chimique
Impressionnant de voir l'ampleur que tous les marchands de gel et de poudres de perlimpipin ont pris depuis quelques années. Cela faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds sur un tel salon, mais c'est étonnant de voir tous ces exposants prêts à vous vanter les mérites de ces produits supposés vous aider à courir voire même à voler... De mon côté, me suis contenté à tous de l'eau et des bananes de l'organisation à chaque ravito. Et c'est très bien comme ça.
Le plaisir des retrouvailles
Quel plaisir de retrouver dans les allées du salon ce milieu qui est vraiment le mien. A peine arrivé et me voilà nez à nez avec Philippe Houvion, mon ancien rédac chef à Jogging International, il y a 20 ans (oui c'est aussi l'ancien recordman de saut à la perche). Après avoir délaissé la presse quelques années où il est devenu prof de golf, Philippe a relancé un nouveau magazine gratuit "Blue Run". Difficile de citer toutes personnes avec qui j'ai pris plaisir à discuter. Allez juste quelques-uns comme ça. Rodolphe Retrain, ça m'a fait bien plaisir de te voir retrouver la santé et la forme. Ne lâche rien. Jean-Claude Le Cornec avec qui j'ai partagé dans un autre temps la Route 66 (Chicago Los Angeles à pied) et la Route de la Soie (traversée la de Chine... en courant) et qui organise depuis plusieurs années des épreuves comme l'Ultra Trail d'Angkor (www.sdpo.com), toute l'équipe d'ASO VTT Alexandre Maslin (directeur des Roc), Thida, Florent, Quentin, Nicolas. Même joie de partager un peu de temps avec Laurence, Anne et Laetitia, les reines des services de presse, avec Vincent, photographe à Jogging, Sabine elle aussi passée par Jogging, mes collègues de l'univers triathlon aussi, Christophe, Thierry, Olivier, etc. etc.
Yohann Métay, courez-y !
En marge du Marathon, Cécile Bertin m'a emmené à la Comédie de Paris (sans même utiliser la force) voir le spectacle de Yohann Métay, "La Tragédie du Dossard 512". 1h40 de spectacle qui raconte l'expérience du comédien sur l'Ultra Trail du Mont-Blanc. Chaque traileur se reconnaîtra dans ce oneman show particulièrement bien mis en scène qui relate de façon très drôle et tellement vrai que ce que l'on peut ressentir sur une épreuve de ce type. Attention, pas besoin non plus d'être coureur pour rire et passer une très belle soirée. Merci Cécile !
Et maintenant... que vais-je faire ?... bah un Ironman
Le deuxième axe, c'est le vélo. Je n'ai jamais caché que ce n'était pas ce que je préférais (je m'ennuie sur un vélo). Mon arrivée dans mon nouveau monde à Saint-Germain-en-Laye devrait changer les choses. Je dispose désormais d'un terrain de jeu plutôt sympa et très accessible. Plus besoin de me taper 45' en pleine ville au milieu des voitures avant de trouver une route agréable. Je l'ai maintenant à la sortie de chez moi. L'avantage du vélo, c'est aussi que cela permet de "sécher" assez facilement quand les séances s'allongent. Dans l'idéal, j'aimerais afficher 5000 kilomètres au compteur avant de m'envoler à l'autre bout du monde (je n'ai jamais fait plus de 2500 bornes de prépa avant mes autres Ironman). Pour les deux autres disciplines, j'ai la chance de nager plutôt pas trop mal. Même sans entraînement, les 3800 m de natation ne dépasseront pas 1h20, avec un peu d'entraînement, autour de 1h10 et avec un entraînement plus sérieux, autour de 1h - 1h05 (comme avant). Et pour la course à pied, avec la perte de poids, les choses iront de toute façon bien mieux. Et puis le marathon d'un Ironman relève surtout du mental. Et ça, je sais faire...
Enfin, le troisième axe est davantage "philosophique". Avoir un objectif qu'il soit sportif, artistique, professionnel, etc. est essentiel ou plutôt existentiel. C'est ce qui nous permet de regarder devant, d'avancer. C'est ce qui nous permet de nous projeter, de bâtir, de nous sublimer souvent. De rêver aussi. Cet Ironman, cela fait des années que j'y pense. Il est temps de passer à l'action. Pour ne pas un jour passer du "j'aimerais bien un jour courir l'Ironman de Nouvelle-Zélande", à "j'aurais aimé un jour courir l'Ironman de Nouvelle-Zélande". Pour ne pas transformer le conditionnel en futur antérieur, il faut d'abord s'attacher au présent. Et ça commence maintenant.