Une montée à Urtis

Deuxième jour de beau temps dans les Hautes-Alpes depuis un mois : enfin... Une semaine après le résultat positif de mon IRM du genou, c'était l'occasion à la fois de le tester en conditions réelles, de prendre pour la première fois cette montée vers Urtis (dans les Alpes de Haute-Provence) réputée diabolique, et de revenir faire un point sur les innondations dues aux crues de la Durance quelques jours après ses excès...

Découvrez la carte de l'itinéraire...

Départ de Romette et traversée de Gap sera un des rares passages au milieu de la circulation.

Il faisait froid ce matin : 10°C à 8h30, j'ai dû attendu que la température remonte à 14°C pour partir, vers 10h.

A hauteur de la sortie de Gap on prend la route de Saint-Jean, direction Neffes. On est tranquille jusqu'à la route qui mène à Tallard, que l'on prends quelques centaines de mètres, puis on revient au calme en prennant la route qui mène à Fouillouse, que l'on quite pour reprendre en direction de La Saulce.

Là, en se retournant on aperçoit le Vieux Chaillol qui domine Gap de ses 3163m d'altitude. Et il reste manifestement une bonne quantité de neige. Cela faisait un mois qu'on n'avait pas vu le  Vieux Chaillol. Et ça fait plaisir.

Arrivé à La Saulce je retrouve le pont sur lequel j'avais fais quelques photos et pris quelques vidéos de la Durance il y a 15 jours. Tout est incroyablement calme et paisible : quels contrastes par rapport à mon dernier passage par ici !

Passé le pont EDF, on arrive dans le département des Alpes de Haute-Provence. D'abord direction Curbans d'où l'on a une jolie vue élevée sur la vallée de la Durance, puis on fait le dernier kilomètre où l'on respire avant de s'attaquer au morceau de bravoure de la sortie.

3 kilomètres de montée, très durs. On ne doit pas être loin des 14%. Puis un un kilomètre pas loin des 12%. Autant ne pas s'énerver au départ... La côte se monte mais il ne faut pas s'énerver et garder un rythme parfait. Ca ne se fait évidemment pas sans transpiration. Dans les épingles, on admire la vue sur la vallée de la Durance, vue magnifique.

Arrive enfin à Urtis, pratiquement 1100m d'altitude. Il faut rallier Venterol, un peu plus bas. Sur cette route, dans la descente exposée nord entre les arbres, je me trouve nez-à-nez avec un daim qui est aussi étonné que moi de rencontrer "un truc pareil" à cet endroit. Je freine comme un fou et le daim rebrousse chemin avant que j'ai pu avoir le temps de dégainer mon appareil photo... Tant pis.

Ensuite il faut rejoindre Piégut, où les premiers signes de fatigue commencent à se faire sentir... Descente rapide pour rejoindre le lit de la durance que l'on traverse sur un pont ancien, qui fait à peine confiance... on roule sur des lattes de bois, l'armature métallique est rouillée à souhait...

On travers furtivement la route qui mène à la vallée de l'Ubaye, et on se dirige vers Valserres, où après la traversée du village on attaque la montée du col de la Sentinelle.

Le col de la Sentinelle qui culmine à 981m n'est pas difficile, mais avec le kilométrage et le dénivelé qu'il a fallu encaisser pour monter jusqu'à Urtis, il faut se montrer humble. Comme le col n'est pas difficile, on finit par trouver le bon rythme et celui-ci se monte sans énervement, sans traîner non plus.

Le retour vers Gap est aisé puisqu'il est en descente. Il faut rejoindre Romette, face au vent. Pour finir cette sortie, il faudra aussi affronter le dernier raidillon qui monte au village. Un peu de peur avec la fatigue accumulée, mais paradoxalement l'approche du raidillon est plus difficile que le raidillon lui-même... C'est vrai qu'à côté de la montée de Curbans vers Urtis, c'est un peu court...

Carte de l'itinéraire

Agrandir le plan

Les stats

Longueur itinéraire : 70km
Dénivelé positif : environ 1000m
Durée : compter une bonne demi-journée (j'ai mis environ 3h10).