Ah celle-ci, comme il me tarde d'aller la découvrir ! J'espère pouvoir le faire un jour.
Moscou est la capitale de la Fédération de Russie et la plus grande ville d'Europe. Elle est située sur la rivière Moskova. Elle compte plus de douze millions d'habitants intra muros et près de quinze millions d'habitants dans l'aire urbaine. Elle est le siège économique, politique et universitaire de la Russie, regroupant 8,9 % de la population du pays. Moscou a été longtemps appelée par le peuple russe la « Mère » (Matouchka Moskva).
Moscou a une place importante dans l'économie russe : elle produit 25 % du PIB de la Fédération. Après sept décennies de communisme, Moscou s'est transformée en « géante capitaliste » et s'impose dans l'économie européenne et mondiale. La construction du Centre de commerce international de Moscou (CCIM), appelé aussi « Moskva City », est le symbole de cette transformation. Mais cette mutation ne s'est pas faite sans poser de problèmes, les écarts socio-économiques étant devenus considérables : une part de la population s'est fortement enrichie, tandis que l'augmentation du coût de la vie a aggravé les conditions de vie des plus modestes.
Histoire
Moscou est mentionné la première fois en 1147, sous le nom de Moskov, comme lieu de rencontre des princes Iouri Dolgorouki de Vladimir et Sviatoslav Olgovitch de Novgorod Seversk. Le cœur de la ville se situe au confluent de deux rivières, la Moskova et la Neglinnaïa. Il est tout d'abord protégé d'une simple muraille en bois au XIIe siècle. C'est une petite ville.
Au XIIIe siècle, Moscou devient le bien patrimonial des fils cadets de la dynastie des princes de Souzdal. On y trouve des palais princiers et trois églises en bois dont la plus ancienne, Saint-Jean-Baptiste. Cette ville primitive est détruite en 1238 par les Tatars. Au XIVe siècle, sous la conduite de ses princes descendant de Daniel Alexandrovitch (1272-1303), fils d'Alexandre Nevski, elle s'affirme peu à peu comme la capitale de la Moscovie, puis de l'État russe.
Cathédrale Saint-Basile
Mais, lorsque la croissance de l'empire lituanien commence à menacer toute la Russie, le Khan renforce Moscou, notamment en en faisant le siège de l'église orthodoxe, lui permettant de devenir la ville la plus importante de Russie. Il est généralement admis qu'Ivan III libère finalement la ville du contrôle mongol en 1480, l'élevant au rang de capitale d'un empire qui finira par englober toute la Russie, y compris la Sibérie et bien d'autres territoires.
La tyrannie des souverains suivants, comme Ivan le Terrible (premier souverain à porter le titre de tsar), mène à un affaiblissement de l'État, même lorsque l'empire s'étend. En 1571, les Tatars de Crimée de l'Empire ottoman saisissent et brûlent la ville. Entre 1610 et 1612, des troupes polonaises occupent Moscou ; la Pologne tente sans succès d'installer un monarque sur le trône ou de constituer une union entre les États slaves. Cependant l'armée polonaise n'est que partiellement soutenue par l'aristocratie et son équivalent russe mené par le prince Pojarski obtient l'élection de Michel Romanov.
Moscou cesse d'être la capitale de la Russie quand en 1703 Pierre le Grand fait construire Saint-Petersbourg sur la côte de la Baltique.
Le 14 septembre 1812, quand Napoléon envahit Moscou à la tête d'une partie de la Grande armée, la ville est incendiée par le gouverneur Rostopchine. L'empereur Alexandre Ier refuse toute négociation, et Napoléon quitte Moscou le 19 octobre. À partir de novembre, la neige tombe, la température chute brutalement et la retraite des troupes françaises se transforme en déroute.
Après la Révolution russe, le gouvernement soviétique en fait la capitale de la République socialiste fédérative soviétique de Russie le 12 mars 1918, puis la capitale de l'URSS le 30 décembre 1922.
Quand l'Allemagne envahit la Russie au cours de l'opération Barbarossa (le 22 juin 1941), l'armée Centre de la Wehrmacht a Moscou comme objectif et parvient jusqu'à 60 km de la ville avant de devoir reculer. Durant l'hiver 1941-1942 a lieu la bataille de Moscou.
Le 19 août 1991, durant le putsch de Moscou, le gigantesque bâtiment du parlement de l'Union soviétique est incendié lors de l'insurrection. L'URSS implose et par conséquent cet événement met fin aux fonctions de Mikhaïl Gorbatchev, son dernier président.
Durant la vague d'attentats en Russie en 1999, en septembre, deux immeubles d'habitations sont détruits entraînant la mort de plus de 200 personnes.
Dans les années 2000, la ville subit sporadiquement d'autres actes de violence dont la prise d'otages dans un théâtre faisant environ 170 victimes en 2002, des attentats dans le métro en 2004 et 2010 et un attentat-suicide en 2011 à l'aéroport Domodedovo.
Pendant longtemps, la vue de la ville était dominée par de nombreuses églises orthodoxes. L'aspect de la ville change énormément durant l'époque soviétique, notamment sous l'action de Joseph Staline qui décide de mettre en place une politique de modernisation de la ville à grande échelle. Il fait percer de larges avenues, certaines contenant jusqu'à dix voies, n'hésitant pas à détruire un grand nombre d'ouvrages architecturaux d'importance historique, comme la Cathédrale de Kazan et la Cathédrale du Christ-Sauveur (ces deux cathédrales furent reconstruites à l'identique durant les années 2000).
L'architecte Vladimir Choukhov fut l'auteur de nombreux bâtiments moscovites durant les premières années de la Russie soviétique. La tour Choukhov est une des tours hyperboloïdes qu'il a fait construire entre 1919 et 1922, comme tour de transmission pour la compagnie russe de retransmission. Choukhov a également laissé un héritage à l'architecture constructiviste de la Russie soviétique. Il créa de spacieuses galeries commerciales, et réaménagea le Goum sur la place Rouge, à l'architecture raffinée.
Les gratte-ciel staliniens sont des éléments importants du paysage et un signe distinctif de la ville, ainsi que des témoins de l'urbanisme du temps du communisme triomphant. L'hôtel Moskva offre une façade asymétrique : deux projets différents auraient été proposés sur une même feuille à Staline et celui-ci aurait signé le document sans préciser lequel il préférait. Par crainte, le bâtiment aurait été construit en reprenant la moitié de chaque projet. Seule la façade du nouveau bâtiment donnant sur la place des Théâtres changera d'aspect.
À l'époque communiste, on assiste à la construction massive d'ensembles résidentiels collectifs à la périphérie de la ville, comme partout ailleurs en Europe de l’Est.
Les églises orthodoxes ont cependant bien résisté à la vague de destruction du communisme et sont toujours visibles aujourd'hui et parsèment le cœur historique de la ville. De plus, de nouvelles églises ont été construites après la chute du communisme ou sont encore aujourd'hui en chantier. Le quartier de l'ancien Arbat et les ruelles de la rue Tverskaïa sont des exemples d'architectures impériale ou bourgeoise. Moscou comporte également nombre de palais de l'aristocratie impériale qui sont aujourd'hui rénovés et ouverts à la visite. Ils attirent de nombreux touristes, moscovites et étrangers. La rénovation de l'architecture pré-communiste est un élément important de la politique urbaine d'aujourd'hui, afin de redonner tout son éclat au centre historique de la ville.
Moskva City est le quartier d'affaires de la ville. Il est situé hors du centre historique, dans le district de Presnensky. La zone de Moskva City connaît un développement intense. Le projet fut initialement conçu en 1992 et vise à développer une zone économique et un nouveau quartier d'habitations. La taille de la zone est d'un kilomètre carré.
Dans l'oblast de Moscou, une part toujours plus importante de logements neufs est occupée par les maisons individuelles (très rares à Moscou) qui fleurissent dans des zones autrefois boisées et des complexes d'appartements dans les limites de la ville même. Les grues sont visibles partout dans la ville et l'on construit, en plus des logements, toujours plus de centres commerciaux, complexes sportifs et récréatifs et des bureaux. La rénovation est également un phénomène qui touche toutes les parties de la ville : dans la périphérie l'on rénove toujours plus de quartiers datant de l'ère communiste.
A voir un jour !
D'après Wikipédia