Magazine Asie

L’adaptation permanente

Par Antoinehl

En arrivant en Inde, l’expatrié européen, consciemment ou non, essaye de systématiser ce qu’il voit, et pour s’intégrer le mieux qu’il peut, tente de dégager des règles sur les méthodes de fonctionnement de la Société.
Le problème est qu’une fois cet exercice fait, et bien on se rend compte que tout marche à l’opposé. Et le lendemain encore différemment.

Et dans la rue, c’est comme dirait Guillaume, la guerre en permanence.
Le rickshaw veut vous racketter de 30 roupies (60 centimes d’euros) et on en arrive à refuser de monter si le chauffeur ne baisse pas son prix de 10 roupies (20c d’euros).
Quand on achète un vêtement, le prix varie de 1 à 5, pareil dans une chambre d’hôtel, pareil partout, tout le temps, chaque matin, chaque soir.
Stimulant au début, épuisant au milieu, et irritant (ou plus) au bout de 1 mois et demi.

En définitive, je tache d’appliquer le plus possible la citation suivante d’Audiard :

“Dans les situations critiques, quand on parle avec un calibre bien en pogne, plus personne ne conteste. Y’a des statistiques la dessus”(1)
Et chaque jour, je prends dans ma pogne un calibre un peu plus imposant que la veille…

Je vous laisse, “deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche” (2) et j’ai des fourmis dans les gambettes.

(1) Mélodie en sous sol (1963)
(2) Un taxi pour Tobrouk (1960)


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