Récit du 8 mars
Départ de fort Kochi tôt le matin, direction Munnar et les plantations de thé.
Une heure a travers la ville et les “banlieues” de la ville, puis la route se dégage et s’engage en lacets délacés montagnards.
Petit cours de botanique en direct; les rares arbres du 0 altitude laissent place a la jungle primaires et ses banians rampants dont les racines font comme des chevelures de serpents végétaux.
Et puis au détour de l’ascension, on s’arrête pour un petit chaï.
Dizaines d’indiens qui regardent au delà du parapet…. Et lorsqu’on s’approche, on découvre un enchaînement incroyable de vallées vertes comme l’herbe de Normandie et au loin les champs de thé, comme un tapis régulier vert foncé.
Encore un peu d’effort, et l’on rentre dans ce qui pourrait être un jardin japonais, mais qui s’étend sur des centaines d’hectares. Japonais car les plants de thé font tous la même taille, un mètre environ; qu’ils sont plantés en linge et séparés par une dizaine de centimètres de terre foncée, qui est presque dévorée par les feuilles des théiers.
Les plantations suivent le relief si bien que la montagne parait être recouverte de ce qui pourrait être une mousse géante..
Je ne parlerai pas longtemps de la ville de Munnar. Si vous allez la bas, vous aurez un exemple de la façon de massacrer, et le mot n’est pas faible, l’esthétique d’un lieu magique.
Les hôtels sont horribles, l’architecture criarde et, comme partout, en forte expansion. C’est d’une tristesse…
Imaginez que des dizaines d’hôtel Ibis (no offense a la marque, mais on ne peut pas dire que cette chaîne brille par son architecture) envahissent la pointe du Raz, ou pire, les plages d’Hoedic….
Motos louées, nous nous sommes baladés dans les montagnes, et outre des points de vues magnifiques, nous avons eu la chance de croiser un éléphant sauvage, qui, placidement, broutait un coin de prairie… Si le pachyderme avait été une vache, on se serait cru en Normandie… mais bon, un éléphant trompant énormément, j’avoue l’avoir regardé de ma moto, avec le pied sur l’embrayage en cas de passage de Dumbo en mode “mauvaise humeur”.
Et puis, comme on est le 14 mars, j’en profite pour embrasser ma sœurette adorée qui fête aujourd’hui ses 17 ans.
Les lecteurs plus âgés compatiront avec moi sur l’imminence du baccalauréat qui l’attend et qu’elle passera brillamment j’en suis sur !.