Pendant que les cloches faisaient le trajet Rome-France chargées de chocolats, ici les indiens fêtaient Holî, la fête du printemps.
L’origine remonte à la mythologie hindoue.
Krishna se plaignait du teint trop clair de la peau de Râdhâ, sa compagne. Sa mère, Yashoda, lui proposa alors d’appliquer des couleurs sur la figure de sa bien aimée.
Le principe de la journée est simple; appliquer de la poudre de couleur sur la tête de son voisin, et lui adjoindre une dizaine de litres d’eau dans la figure, afin qu’il soit intégralement recouvert par des teintes vertes, bleues ou pour la majorité un pourpre de cardinal si caractéristique du sud de l’Inde.
Samedi, je me suis baladé dans la ville, observant les jeunes indiens colorés poursuivant leurs camarades.
Il a beaucoup plut ces derniers jours ici, et dans les rues boueuses, il y a désormais des trainées colorées qui s’écoulent lentement, il y a des chiens rouges, bleus et verts, et pour une fois les gens sont plus bariolés que les divinités dans les temples !
Je n’ai pas eu le courage de participer, mais si je suis là l’an prochain, promis je deviens violet le temps d’une journée.
A gauche, une gravure du Smithsonian Institution, représente Krishna célébrant Holî en compagnie de Râdhâ. Photo à droite (c) Le portail de Bollywood