Me voila donc de retour, à nouveau embarqué dans le flot élastique et continu du traffic bangalori.
Afin d’éviter les concert klaxonistiques de fin de journée, le mieux est d’emprunter des chemins de traverse et échapper à la grande traversée de bitume sur laquelle s’entassent rickshaws, camions et voitures en tout genres.
Dans un de ces ruelles presque désertes, je croise quotidiennement la Krishna Vilas.
A l’image de quelques maisons dans Bangalore, elle tombe en ruine.
Mélange du rouge de la brique et du vert de la mousse qui la recouvre, elle oscille entre le manoir hanté et une image du romantisme du XIXe. Qu’a-t-il pu se passer lors de la jeunesse de l’édifice ? Avec un nom comme celui-là, appartenait-elle à un riche indien ou à un colon anglais ?
En définitive elle illustre bien les nombreux contrastes qu’offre la ville, entre l’open space moderne du bureau, le capitalisme effréné des rues commerçantes du centre ville, les bidonvilles en pleine cité, et ces maisons en décomposition.
Bangalore est riche de sa diversité et d’une unité inexistante qui empêchent de se l’approprier complètement.
Bien heureusement, comme ce que l’Inde m’a donné de découvrir depuis huit mois, elle se découvre aux yeux curieux et patients.