Blogalore se penche aujourd’hui sur une question fondamentale: la vitesse de prise de décision d’une vache qui traverse une route.
Ce matin, la mousson a fait une pause, et c’est sous un soleil magnifique que je me suis installé confortablement sur mon scooter. Direction le bureau sur les routes poussiéreuses et encombrées de Bangalore.
Arrivé au dernier croisement, la foule des motards attend fébrilement le signal du policier débonnaire.
Au loin, quatre vaches broutent tranquillement sans faire attention au concert de klaxons.
On se sentirait presque dans une version citadine de La petite maison dans la prairie
Un coup de sifflet plus tard, et c’est le départ, sur les chapeau de roues.
Un bon coup d’accélérateur de ma part, et je me retrouve avec trois autres compères en tête de la meute. Jusqu’ici tout va bien.
Oui, tout allait bien jusqu’à un coup d’oeil bovin et une prise de décision de la vache numéro un qui décide de voir si l’herbe est plus verte de l’autre coté de la chaussée…
Normalement, j’anticipe assez bien la gente à corne et à poils. Normalement…
La première vache est passée.
La deuxième s’engage, mais un peu plus vite, histoire de ne pas se faire voler son dû par sa comparse.
Différentiel de vitesse J’ai du faire un peu d’acrobatie, mon rétroviseur a frôlé le museau de la bête.
J’avoue n’avoir pas regardé en arrière mais je me suis retrouvé tout seul sur la route après… avec un cœur qui battait fort.
Ami bangalori, fait attention, la vache noire est beaucoup plus véloce que la normande. Beaucoup.
Bien bien, bien, la journée commence bien
PS. Comme vous le voyez, ça va mieux qu’hier, mais de temps à autre cette ville est un peu étouffante, voire beaucoup. Elle peut être source d’un bonheur intense un jour, et le lendemain vous écraser avec violence. C’est un état de fait. Le tout est de savoir que Bangalore marche comme ça.