De retour à Bangalore après trois jours de soleil, de vent doux, et il faut le dire, de bonheur total.
Nous avions commencé à cinq heures du matin vendredi.
Calé dans une Renault Mahindra, nous voila parti pour Pondicherry.
J’y avais été en bus, en avion, jamais en voiture. Cinq heures de routes, au début excellentes puis de plus en plus chaotiques.
Nous croisons des camions qui disparaissent sous leur chargement de canne à sucre, des mobylettes sur lequelles s’entassement des montagnes de jarres en plastique multicolore.
Nous traversons au pas des villages poussiereux, des champs vert bouteille et d’autres de terre brune que viennent labourer des charrues tirées par de grandes vaches blanches
Les plaines arrides succedent aux montagnes ocres, et les banians, arbres sacrés, remplacent doucement les feuillus du nord montagneux.
Le sel est récolté à l’ancienne, et les tas blancs font un spectacle qui m’émerveille à chaque fois.
Et puis c’est le calme au bord de la mer dans un endroit secret, un oasis non loin de Pondi, ou nous nous écrasons et dormons de notre saoul.
Le lendemain, direction Mahabalipuram.
J’en avais déjà parlé en septembre 2007, si vous voulez retrouver le récit, cliquez ici : .
Troisième fois dans ce lieu magique que j’aime tant.
Il y a dans ces sculpture un mélange fascinant de patience, de bravoure, de beauté et de force.
Revenir dans un endroit permets de filer directement revoir un petit détail qui vous a fasciné la première fois, ou de comprendre d’un coup l’organisation magique qui prévaut à la création d’un bas relief d’une dizaine de mètres de haut. D’un coup, ce que l’on avait regardé pour la maestria de la réalisation, ou pour l’histoire de ce qu’elle représente, s’éclaire soudain et l’on réalise que tout tourne autour d’une petite figure un peu excentrée, celle d’Arjuna maigre et barbu, au milieu de la méditation qui lui fera rencontrer Shiva (cf artcle précité ici).
Mahabalipuram est désormais dans les souvenirs de ma petite sœur, et j’en suis profondément heureux.
Retour à Bangalore dans la nuit hier, d’un mot ne prenez la voiture de nuit que le moins possible, surtout sur cette route Pondicherry /Bangalore. De nuit c’est un cauchemar de phares aveuglants, de piétons au milieu d’une chaussée pas éclairée, et de trous plus dangereux les uns que les autres.
Et maintenant, retour au boulot !
Bon début de semaine à tous, et bienvenus aux nouveaux lecteurs !