Ces peuples vivent de nos jours de manière isolée, par petits groupes. Il ne reste plus que 10 000 individus Bongo pour beaucoup répartis autour de Tonj et Wau au Soudan et quelques-uns en région Zande de RDC.
Bongo et Belanda, voisins dans la région de Wau, sont des peuples qui ont beaucoup souffert de la traite négrière. Ces sociétés de petites communautés, avec une organisation politique acéphale, n’ont pu réellement faire face aux razzia.
Les sculptures représentent généralement un personnage dans son ensemble.
La première oeuvre présentée ici du Musée Barbier-Mueller, d'origine Belanda, devait avoir les yeux incrustés. Une attention particulière est portée au regard, comme c'est le cas sur cette effigie Bongo. Les défunts regardent vers le monde de Loma, créateur des hommes et des choses vivantes.
Ces poteaux-sculptures étaient érigés lors des cérémonies funéraires, confirmant le statut que le défunt avait acquis. Les grandes sculptures étaient ainsi réservées aux tombes des grands chasseurs ainsi que des trophées. Il semble que les simples poteaux annelés incombaient aux tombes de chasseurs de moindre importance.
De nombreux styles ont été repérés, des ateliers identifiés. Ainsi cette figure Bongo a-t-elle été réalisée par un sculpteur de la région de Tonj, spécialisé dans les poteaux annelés surmontés d'une tête.
Photo 1 : Musée Barbier-Mueller Studio Ferrazzini Bouchet.
Photo 2 : Coll. particulière @ Hugues Dubois.
Photo 3 : Coll. particulière in Art Tribal Hiver/Printemps 1999/2000.