Tellement sympa que les auteurs décident de consacrer un tome entier à ce parc d’attractions hors-norme dans lequel les morts-vivants sont uniquement sensés divertir les visiteurs. Mais bon, ça c’est la théorie… comme on a pu le découvrir lors du cinquième volet de cette série.
Ce neuvième tome de Doggybags livre trois nouvelles histoires courtes d’une trentaine de pages chacune, qui mêlent à nouveau barbarie, horreur et beaucoup d’hémoglobine, mais qui se focalisent surtout sur les zombies et sur le parc d’attractions le plus gore et macabre des États-Unis.
La première histoire (Patriot Act), signée Run et Philippe Auger, se déroule au début de l’incident qui libère les zombies dans le parc. Le lecteur y suit Rupoch Murder, le richissime propriétaire du parc, qui organise une visite guidée dans les coulisses du complexe afin de convaincre un potentiel investisseur texan de mettre ses billes dans de nouvelles attractions. Un récit bien amusant qui dévoile le sort des zombies et qui ne met pas forcément les texans en valeur…
Le second récit (Opération Wonderland), signé Hasteda et Jebedaï, se déroule après le drame qui a frappé le parc d’attraction et suit l’intervention des soldats du S.T.R.E.S.S., visant à sauver les survivants et à mettre fin à la menace. Après les texans, ce sont donc les militaires américains qui sont mis en valeur par les auteurs… héhéhé…
Puis, lors du dernier chapitre, intitulé « The Last President », ce sont Aurélien Ducoudray et Run qui s’attaquent au chef suprême des États-Unis en suivant les Président des States cloîtré pendant 90 jours dans son bunker sous la Maison Blanche afin de survivre à l’invasion. Ce récit qui s’attaque au thème de l’immigration illégale réserve un petit twist final assez amusant et n’incitera pas forcément les gens à voter pour Donald Trump.
Pour le reste, l’ambiance est à nouveau soignée jusque dans les moindres détails, de la maquette du livre au style rétro et usé de l’ensemble, en passant par les fausses publicités, un poster détachable en fin d’ouvrage, les mini-coupons à découper ou ce vrai-faux courrier des lecteurs, qui sont insérés avec minutie dans l’album, rappelant le bon souvenir des vieux comics underground.
Bref, un neuvième épisode à nouveau très sympathique.