C’est chaud à l’agglo…

Agglo de Thau : « En mairie, le climat est délétère » estime François Liberti

• Écrit par  Laurence Laden-Saluste
• dimanche 20 mars 2016 15:49
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Mise au point quant au propos de F. Commeinhes dans la presse. J-L G

Outre sa démission au conseil départemental, François Liberti a également évoqué jeudi la fusion des agglos ainsi que le budget de l’Hérault. L’élu Front de Gauche a pointé «  le comportement ridicule  » de François Commeinhes, le président (LR) de Thau agglo.

 Juste une mise au point. Si François Liberti (Front de Gauche) avait convié la presse jeudi pour expliquer les raisons de sa démission de son mandat de conseiller départemental après 22 ans dans l’hémicycle, il en a également profité pour évoquer le dossier de fusion entre Thau agglo et la Communauté de communes du Nord du bassin de Thau (CCBNT). « François Commeinhes n’a jamais eu l’intention de fusionner même en 2020. Il avait une autre idée en tête. Cela fait 15 ans que cette union aurait dû se faire ».

Et de considérer « ridicule » le scénario échafaudé par le président de Thau agglo (ce dernier a déclaré dans la presse que Sébastien Andral, le successeur de F. Liberti, quitterait l’agglo pour laisser la place au socialiste Sébastien Denaja, ndlr). « Il croit que les autres sont comme lui. Et puis il a bien à faire en ce moment étant donné qu’il doit en janvier 2017 choisir un de ses mandats car il est frappé par le cumul. Il ne peut plus conserver les exécutifs. On sait aussi qu’en mairie, ils se battent pour savoir qui sera calife à la place du calife. Il y a un climat délétère ». Pour Sébastien Andral, il est « grave » d’annoncer « de pareilles contre-vérités. Ce n’est pas la première fois qu’il sort un truc bizarre mais là quand même (…) ».

Budget départemental : priorité à l’action sociale

Cette rencontre a été également l’occasion d’évoquer le budget du Département voté le mois dernier. Avec 17 ME d’euros de moins de dotations globales de fonctionnement (61 ME en trois ans), « il a fallu faire des choix pour rester au niveau du service à la population » a indiqué Véronique Calueba-Rizzolo. La priorité a été donnée à l’action sociale (134ME). « Si le budget diminue, ce n’est pas le cas des difficultés sociales ». Sur Sète, une villa temporaire d’accueil pour les enfants de 7 à 13 ans devrait voir le jour dès 2017. La part d’investissement (205ME) est également « audacieuse » compte tenu du contexte mais elle est « au bénéfice de l’économie et de l’emploi local ».

Par contre, « de gros efforts ont été demandés sur le fonctionnement interne (-10 à -12% d’économies) : rationalisation des services, du personnel…» Les élus sétois ne vont rien lâcher en terme de programme voirie (place des Métairies, Ile de Thau) et associatif.

Sébastien Andral n’a pas manqué d’apporter son soutien aux jeunes qui manifestaient contre la loi qui veut réformer le code du travail. « Contrairement à ce qu’on entend partout, les jeunes connaissent très bien les conséquences de cette loi au niveau de la précarité et la flexibilité du travail (…). La moitié des lycéens bossent l’été et dans des emplois précaires». Et François Liberti d’enchaîner : « J’avoue que de les voir et les entendre, cela fait chaud au coeur ».

Laurence Laden-Saluste