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Lee Scratch Perry

Publié le 04 avril 2016 par Misterblog

leeperry

Le Moulin, 31 Mars 2016

Ce soir le Moulin redevient le temps le temple du reggae qu’il a longtemps été et j’ai plaisir à enfin retrouver sa grande salle pour la première fois depuis sa réouverture.

Plaisir d’autant plus grand qu’à cause d’une gréve quasi totale (et indéfendable) des transports en commun ma venue était plus ou moins compromise, gréve qui peut expliquer une affluence somme toute moyenne pour cette belle affiche.

Arrivé de fait à la fin de la première partie assurée par l’enthousiasmant Paul Morgan & The Messengers vu l’été dernier avant l’exquise Hollie Cook, tant pis pour cette fois.

Ne connaissant sa discographie ultra prolifique qu’à travers quelques une de ses productions mythiques et quelques collaborations (des Beastie Boys à The Orb), c’est avec une certain curiosité que j’attendais ce live de Lee Scratch Perry.

Après une longue intro de ses musiciens c’est le bassiste qui annonce sa venue, « ladies and gentlemen, please welcome the creator of dub » alors que les volutes commencent à se diffusent aux quatre coins de la salle.

80 ans depuis quelques jours mais la démarche toujours aussi souple pour Lee Perry, avec ses baskets rouges, ses dizaines de pendentifs scintillants, son uniforme aux couleurs de la Jamaïque.

Pour ce qui est de la voix, elle est conforme à ce qu’on pouvait s’imaginer, une diction très particulière et parfois difficilement compréhensible y compris lors des interludes entre les morceaux, mais rien de problématique non plus.

Le personnage fait souvent sourire, quand il soulève sa jambe, qu’il égrène quelques pas de danse, qu’il invite les spectateurs à allumer leurs briquets ou lorsqu’il brandit un verre de vin rouge.

De « Inspector Gadget » à « Pussyman » c’est un festival de vibrations parfaitement exécutées par un groupe en formation réduite (basse batterie guitare) aidé de samples, mieux qu’un simple soundsystem mais on aurait eu rien contre la présence de vrais cuivres.

C’est le point levé que l’infatigable Lee Scratch Perry dit au revoir à ses disciples après un rappel enjoué et limite ska sur un titre.

N’ayant pas de point de comparaison avec ses précédents concerts difficile d’évaluer si sa prestation était dans la moyenne, mais au vu de la bonne ambiance générale la soirée semble avoir été unanimement appréciée.


Classé dans:live review

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