Un film de Brad Peyton (2015 - USA) avec Dwayne Johnson, Carla Gugino, Alexandra Daddario, Hugo Johnston-Burt, Paul Giamatti, Ioan Gruffudd
Grosse marrade ! Mais spectaculaire.
L'histoire : Californie. Deux scientifiques ont trouvé enfin un moyen de mesurer les vibrations de la terre pour en déduire l'ampleur du tremblement de terre à venir et donc pouvoir prévenir les populations AVANT. Tout le monde est un peu sceptique, mais il est sûr de lui et les événements vont bientôt lui donner raison. Les plaques tectoniques bougent un maximum et ce qui s'annonce sera du jamais vu sur l'échelle de Richter...
Mon avis : Les films catastrophe, ce n'est plus ce que c'était... Autrefois, quand ça a commencé (Temblement de terre, 1974, est le premier que j'ai vu, en salle), c'était tout nouveau et donc épatant ! Voilà qui nous plongeait dans une autre réalité, des films qui faisaient peur mais sans monstre ou serial-killer... juste la Terre qui provoquait le chaos. Depuis, il y en a eu des tonnes et aujourd'hui, avec les nouvelles technologies, c'est la surenchère d'effets spéciaux ; parce que les scénarios eux n'ont pas changé, ni les personnages. Et du coup c'est devenu la plupart du temps assez risible.
San Andreas n'échappe pas à cette définition. Nous avons la scène d'intro, toujours un avant-goût de la future catastrophe annoncée, puis la présentation des protagonistes : comme d'hab, un couple séparé qui va se retrouver, des ados, un gosse, un gros lâche, un bon scientifique que les grands pontes ne prenaient pas au sérieux. Et dès le début, avec mon mari, on est parti en mode rigolade, à se moquer des invraisemblances (il y en a un paquet), des clichés qu'on s'amuse à anticiper ("Alors là, maintenant, il va faire ci, il va dire ça...)... Et puis finalement on se laisse prendre parce que Dwayne Johnson, notre nouveau Bruce Willis, est quand même rudement beau gosse et qu'il forme un couple très crédible et même attachant avec Carla Gugino... parce que les catastrophes, même si elles sont courues d'avance ("Oh purée le beau barrage... oh comment qu'il va sauter, celui-là !"), sont hyper bien amenées, les unes après les autres, et les effets spéciaux vraiment ahurissants. Sur la fin, le bateau qui vogue dans San Francisco, dévasté et inondé, c'est quand même quelque chose. Même si, parallèlement, on rit jaune en voyant cette famille miraculeusement préservée. Mais bon. C'est le jeu.
D'autant que cet événement-là, le Big One, on SAIT qu'il va arriver un jour ou l'autre et que le paysage californien en sera changé pour longtemps.
Alors oui, j'ai bien aimé ce film ! En 3D en salle, ça devait franchement être impressionnant. Je l'ai beaucoup plus apprécié que le ringard 2012, qui était vraiment too much.
Metro résume bien l'avis général : "Le scénario de ce long-métrage est totalement prévisible et anémique mais, finalement, cela n'a aucune importance. Petit plaisir coupable, "San Andreas" fait parfaitement son office en alignant les exploits héroïques et les prouesses visuelles. Mission accomplie pour cette superproduction qui n’avait d’autre ambition que celle de divertir." Le petit plaisir coupable... Certains ne l'admettront jamais, d'autres sourient en avouant qu'ils ont bien aimé, et les plus naïfs ou les plus jeunes adorent !
A la limite, je dirais que ceux qui tirent sur ce film à boulets rouges n'ont rien pigé : c'est pour de rire !!! Ca ne prétend à rien d'autre que de vous coller un petit frisson existentiel, qui passe par vos propres clichés : VOTRE famille (vous aussi vous voudrez la sauver), VOTRE ville dévastée, VOTRE ado qui va trouver l'amour...
Box office France : 1.000.000, il aurait pu faire mieux. Mais c'est vrai que le genre s'essouffle... ils ont déjà tout fait niveau catastrophe, les gens se lassent !
A noter : une mini-apparition de Kylie Minogue, très vite emportée par un gratte-ciel...
Rappelons que la faille de San Andreas existe bien et qu'elle est prête à s'ouvrir d'un jour à l'autre...
Ceci n'est pas un effet spécial