Cette semaine a vu la publication d'un article de l'échotier Philippe Bertrand dans Les Echos : Travail dominical : ce long débat que l'on aurait pu éviter.
Devant un tel titre, on pourrait soupçonner que l'échotier des échos de la voix de son Maître préfère la méthode Pinochet ou Thatcher pour imposer aux forceps les préceptes défendus par l'école de Chicago au débat démocratique :
« on aurait évité des dizaines d'heures de discussions parlementaires, des dizaines de réunions entre le patronat et les syndicats de la branche des grands magasins (...) »
Le temps, c'est de l'argent sous-entend l'échotier de l’Église orthodoxe ultralibérale qui en profite pour dénigrer les impies, à savoir les syndicats (« l'inertie des grandes centrales ») et des maires socialistes de Paris :
« la simple bonne volonté du maire de Paris aurait suffi a étouffer les braises de ce lancinant débat politico-social... »
En l'occurrence, l'échotier des Echos de Bernard Arnault affirme que la banalisation du travail dominical n'avait pas besoin de la loi Macron grâce :
- au classement du boulevard Haussmann en zone touristique par B. Delanöe ou A. Hidalgo!
- ou, à une dérogation provisoire au Printemps et aux Galeries Lafayettes accordée par le gouvernement, à l'instar de celle dont bénéficient les magasins de bricolage... parce que, voyez-vous :
« le provisoire dure. Sans que quiconque trouve à y redire. »(belle conception de la légalité et de la démocratie...)
L'échotier des Echos du MEDEF souligne que la loi Macron est, non seulement, inefficace pour banaliser le travail dominical, mais surtout nuisible !
D'une part, elle n'a pas permis l'ouverture dominicale des grands magasins du boulevard Haussmann (homélie sur la perte des profits et des centaines de créations d'emplois...).
D'autre part, elle a contraint le patronat à négocier des compensations sociales :
« Le drame, c'est (...) l'obligation des compensations sociales aux 600 zones touristiques normales existantes. »
L'échotier n'a pas peur d'employer certains mots : le drame ! En l'occurrence, de payer un peu moins mal des salariés dont la vie familiale ou sociale est sacrifiée sur l'autel des dividendes des actionnaires : un drame ! !
Enfin, l'échotier des Echos de la grande distribution craint que la loi Macron fasse, in fine, reculer le travail dominical à cause des syndicacats (évidemment coupés des salariés heureux d'être exploités...) et des compensations sociales (ces louuurdes charges qui pèsent sur les frêles épaules du patronat...) !
« Ainsi, sous la pression des syndicats qui se sont emparés de ce nouveau pouvoir alors qu'aucune plainte de salariés ne s'était fait entendre, des magasins qui ouvraient le dimanche depuis des lustres sont désormais en passe le baisser le rideau le septième jour. »
Bref, en poussant plus loin l'analyse de ce journalisme en mode chien de garde du système capitaliste, il ne serait pas surprenant que l'échotier des échos de la voix de l'oligarchie défende bientôt l'esclavage...