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La stimulation par le groupe et le choix concerté et accepté de ses règles sont des moteurs puissants dans l'apprentissage. En effet, le groupe protège la personne, le groupe la nourrit, le groupe la reconnaît et la valorise, le groupe lui montre l'exemple.
Les règles collectives
Le groupe aura cette force s'il veille à rendre la personne partenaire au projet. Et être partenaire ne signifie pas être tout-puissant. Cela signifie collaborer dans un cadre. Exprimer les limites, poser un cadre, c'est permettre à la personne de grandir en se sentant protégée, c'est lui donner la liberté de penser.
La vie en société, ce n'est pas Mad Max.
Et pour comprendre cela, la personne a besoin d'y avoir un intérêt.
Pour illustrer ce propos, je pense toujours à la lutte que les parents mènent pour que leurs enfants bouclent (et ne débouclent pas) leur ceinture de sécurité. L'argumentaire autoritaire reposant sur la peur de la fessée ou du gendarme peut fonctionner, comme il ne le peut pas. Il est parfois difficile de se sentir concerné par la "peur" que ressent l'autre, du type "mettez vos ceintures, bon Dieu, vous savez combien ça coûte le non-port de la ceinture à l'arrière ? Y'en a marre de perdre ses points pour des broutilles". La prise de conscience de la rapidité de l'accident et de son corollaire, le besoin de sécurité, "parce que ta vie m'importe", peut être , me semble-t-il, d'une efficacité pérenne.
De même, la concertation pour la répartition des tâches ménagères apporte de bien meilleurs résultats que le système – rapide et pratique – du post-it sur le frigo "lave la vaisselle" trouvé en prenant son petit déjeuner. Cette méthode aboutit immanquablement à des "j'ai pas envie", "j'ai pas sali cette assiette", "mes copines, elles ne font pas le ménage chez elles". Se répartir les tâches, c'est être responsable d'une tâche, et tirer les bénéfices de la responsabilité de l'autre. Le "à chacun son tour de mettre la table" est plus responsabilisant et équitable que le "participes, mets la table !".
Et la façon de se parler ensemble reflète aussi la façon dont on collabore, ensemble ou pas ... En écoutant celui qui parle, je veille à être informé, je veille à ne pas ralentir le groupe en demandant quelque chose qui a déjà été dit et je sais que l'on m'écoutera quand je parlerai. En attendant mon tour pour parler, je m'assure que je pourrais parler au mien et que tous puissent s'entendre. En ne me moquant pas de l'autre, je sais qu'on ne se moquera pas de moi et l'autre sait que je le respecte. Un rire spontané s'explique, voire s'excuse. On ne se veut pas de mal et chacun fait de son mieux.
Le choix des règles collectives …
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