Le coup d'envoi avait était donné à l'Institut Suédois mais cette semaine c'est le Divan du Monde qui nous accueille. 19 éditions déjà pour ce festival qui fait la part belle à la nouvelle scène musicale féminine. Le concept est éprouvé et approuvé, aux quatre coins de la France des artistes indépendantes se produisent pendant une dizaine de jours.
La soirée débute dans l'univers de Brisa Roché. Connue par les festivaliers des précédentes éditions, l'américaine s'essaye à des styles toujours plus variés. Folk, Jazz, ... Cette fois se sont les envolées Disco qui s'emparent de la scène. L'artiste multi-facettes nous invite à découvrir son monde merveilleux. Elle délivre un set coloré. Complice avec son public, elle élabore toutes sortes de stratégies pour faire danser la salle. Imagination et rêveries sont au rendez-vous, laissant présager une belle soirée.
En festival digne de ce nom LFSM présente son " off ". L'occasion pour certaines artistes émergentes de partager l'affiche et de tourner en région. C'est au cabaret Madame Arthur, situé juste à côté du Divan, que nous retrouvons Lail Arad. L'artiste aux cheveux fougueux et au regard pétillant monte sur scène avec pour seuls accompagnements guitare et piano. Avec style et décontraction, elle présente les compositions folk de son nouvel album sorti en début d'année. Touchante artiste, bourrée d'humour, elle partage volontiers souvenirs et anecdotes comme lorsqu'elle entonne Sunday Morning du Velvet Underground.
Décidément on ne voit pas la soirée passer ! Il est déjà temps de retrouver Shilpa Ray et son univers plus tourmenté. Entourée de ses musiciens et surtout d'instruments aussi originaux que la steel guitare ou l'harmonium, elle dégage une énergie incroyablement rock qui n'est pas sans rappeler ses aînées Pj Harvey ou Tori Amos. La voix puissante de la chanteuse nous transporte, avec en toile de fond les sonorités mélancoliques de l'harmonium.
La soirée s'achève sur les loops électropop de Oy. La chanteuse est accompagnée du batteur Lleluja-Ha. En grands gourous de la scène, ils sont entourés de leurs poupées vaudou et d'une multitudes de machines électroniques. Diaspora clament-ils, comme le titre du nouvel album qu'ils présentent ce soir. Les titres nous font voyager dans un univers futuriste : mélodies psychédéliques, rythmiques entêtantes et chant tribal ; alors que Oy lance des incantations pour un monde meilleur.
Ne ratez pas les 2 dernières soirées de ce festival qui s'achèvera cette année au Trabendo, pour une closing party des plus riches.
Magali Agnel