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Non a la fatalité !

Publié le 02 avril 2016 par Libracteurs
NON A LA FATALITÉ !


Nous avons eu la chance lors de nos humanités d'avoir pour professeur un disciple d'Alain ce qui nous conduit à y penser face aux comportements relevés. Mais c'est à R. Rolland que nous emprunterons pour illustrer ce billet : "La fatalité est l'excuse de ceux qui sont sans volonté !"

 De récents sondages, les uns après les autres, donnent à penser que pour 2017 les dés sont jetés et une certaine fatalité conduit à se résigner à un casting restreint entre une candidate de l'extrême et un adversaire "convenu" extrait d'un libéralisme revanchard ! Désolé, mais nous ne pouvons nous résoudre à un tel scénario, même si l'analyse de la situation du pays incline à une telle résignation. En effet, si l'on segmente notre corps électoral, on relève que les retraités, souvent mieux lotis que les jeunes, les fonctionnaires, et les salariés des grosses entreprises, représentent la France qui vote. Cette France qui est (encore) dans le cocon douillet, pour ne pas parler avec le nouvel anglicisme à la mode, cette France des "insiders". Il existe pourtant une autre voie pour faire entendre de nouvelles voix. Ici ou là, nous voyons émerger des lanceurs d'alerte républicains qui portent des messages et plaident pour un sursaut citoyen en essayant de capter l'attention de tous ceux et celles qui ne votent plus ou expriment des votes protestataires. Nous voulons croire qu'il reste assez de temps pour un vrai sursaut démocratique, de nature à rendre le citoyen acteur de son destin en faisant passer un message simple. Si l'on veut s'extraire d'un schéma convenu et rompre les chaînes d'un paysage politique sclérosé, il nous faut prendre les choses dans le bon ordre. En premier lieu, il faut tirer le verrou qui bloque notre fonctionnement démocratique en utilisant notre bulletin de vote en faveur d'un candidat(e) issu du terreau citoyen, libre de toute attache partisane, dont la tâche première sera d’entraîner dans son sillage, des hommes et des femmes nouveaux pour constituer la nouvelle Assemblée nationale. Une représentation nationale en capacité de voter les réformes indispensables, sans soucis électoraliste ou partisan, car sachant que le mandat politique porté n'est qu'un temps de vie limité dédié au collectif. Un candidat "incolore" porteur de principes simples et qui aura éradiqué de son propos des lieux communs et un catalogue de propositions inaudibles par beaucoup. Comment en effet ne pas se référer ici au chiffre magique de Muller, le "7" évoqué par une de nos interlocutrices avec raison ? La capacité d'un humain normal lui permet d'intégrer en même temps, un maximum de 7 grands messages. Il faut donc renoncer aux programmes surchargés qui veulent parler de tout pour "in fine" ne parler à personne. Si l'on veut ramener le citoyen vers les urnes il faut mettre un terme à la musique assourdissante des marchands du temple, pour proposer d'écrire une nouvelle partition. Une partition composée à l'aune de réalités incontestables, consistant notamment à dire que nous n'avons plus un modèle social, mais un simple cadre désormais trop étroit qui sacrifie notre jeunesse que nous n'avons plus une démocratie représentative, mais un simulacre kidnappé au profit d'un petit nombre, que l'Europe rêvée n'est plus qu'un lambeau tâché, enfin que la conscience de la terre est perdue de vue, pour avoir servi de cheval de Troie a de minables ambitions politiciennes. Il reste 12 mois pour que les bonnes volontés s'unissent et pour mettre bon ordre dans la cacophonie des initiatives. Il nous appartient donc de hiérarchiser les priorités, le vote lucide et régénérateur d'abord. Alain disait : "La liberté ne va pas sans l'ordre, mais l'ordre ne vaut rien sans la liberté". Richard Hasselmann


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