Chronique de Bee
Bienvenue à Night Vale de Joseph Fink & Jeffrey Cranor
Broché: 379 pages
Editeur : Bragelonne
Date de sortie : 16 mars 2016
Collection : Bra. Fantastique
Langue : Français
ISBN-10: 2352949351
ISBN-13: 978-2352949350
Prix éditeur : 17.90€
Disponible sur liseuse : OUIRésumé :
Night Vale : une sympathique communauté au coeur du désert, où de mystérieuses lumières nous survolent pendant que nous faisons tous semblant de dormir. Un endroit à part, peuplé de spectres, d’anges et d’extraterrestres, où prennent vie théories conspirationnistes et légendes urbaines, une ville où il ne fait pas bon croiser les créatures encapuchonnées qui ont investi le nouveau parc à chiens interdit au public, où la police secrète a pignon sur rue, où l’acquisition d’un poisson rouge vous fera vous poser des questions sur son régime de souris, où certains jours de la semaine sont annulés à cause de contraintes de calendrier : bienvenue à Night Vale.
Mon avis :
Bienvenue à Night Vale est littéralement un OVNI de la littérature (ce qui plutôt de mise, dans ce cas). Commencer ce livre, c’est comme arriver en plein milieu de la saison 4 de The X-Files sans avoir jamais vu un seul épisode avant. C’est entrer dans un univers où les chiens vont seuls au parc sous peine de voir leur maître exécuter, c’est croiser des ombres encapuchonnées qui tondent la pelouse de votre voisin, et c’est voir une vieille dame qui vend des objets touchés par les anges qui habitent dans sa maison. Et tout ceci est absolument normal.
Nous suivons les aventures (et c’est le cas de le dire), de deux femmes, Jackie et Diane. Jackie est une jeune fille de 19 ans qui tient un mont-de-piété (comprenez boutique de prêteur sur gage), et qui semble ne pas avoir vieillit depuis son 19e anniversaire, sans trop savoir pourquoi. Tout ce dont elle se rappelle, c’est qu’elle fait le même boulot depuis longtemps, et que sa vie est d’une monotonie accablante. Mais tout ceci va être bouleversé quand elle va rencontrer le mystérieux homme à la veste fauve, qui lui donnera un précieux papier.
Diane, de son côté, élève seule son fils de quinze ans, Josh. Il est lui-même un personnage très intriguant : sa mère part du principe qu’il est naturellement bisexuel (ce qu’il avoue ouvertement), mais surtout il change de forme. Si aujourd’hui il est en araignée, demain il aura des ailes et des griffes. Et ça aussi, c’est normal à Night Vale. Diane va elle aussi croiser le mystérieux homme à la veste fauve, sauf qu’elle le connait, puisque c’est l’un de ses collègues, Evan. Mais comment expliquer qu’elle soit la seule à se souvenir qu’il n’ait jamais travaillé là, puisque tout le monde oublie sa présence dès qu’on cesse de le regarder ?
Night Vale est une ville où les codes sont préétablis, et il ne fait pas bon essayer de s’y soustraire. Pour les amateurs du genre, on notera des références à Dr Who, The X-Files, avec l’impression d’évoluer dans la ville de Zarbville (avis aux joueurs/joueuses des Sims). Je l’ai commencé avec l’impression de lire une histoire sans queue ni tête, et je l’ai refermé avec le sentiment d’avoir lu quelque chose d’hors-du-commun, complètement hors catégorie, avec certains passages empreints de poésie, et d’autres où l’on se demande sincèrement si un manuel d’explications ne devrait pas être vendu avec le livre. Bienvenue à Night Vale, ce n’est pas rien. C’est un livre important, avec son propre univers, où Joseph Fink et Jeffrey Cranor nous expulsent comme on abandonne un naufragé sur une île déserte : les mains vides, sans indications, sans explications, et notre cerveau pour tout comprendre.
Chronique de Bee
Bienvenue à Night Vale de Joseph Fink & Jeffrey Cranor
Broché: 379 pages
Editeur : Bragelonne
Date de sortie : 16 mars 2016
Collection : Bra. Fantastique
Langue : Français
ISBN-10: 2352949351
ISBN-13: 978-2352949350
Prix éditeur : 17.90€
Disponible sur liseuse : OUIRésumé :
Night Vale : une sympathique communauté au coeur du désert, où de mystérieuses lumières nous survolent pendant que nous faisons tous semblant de dormir. Un endroit à part, peuplé de spectres, d’anges et d’extraterrestres, où prennent vie théories conspirationnistes et légendes urbaines, une ville où il ne fait pas bon croiser les créatures encapuchonnées qui ont investi le nouveau parc à chiens interdit au public, où la police secrète a pignon sur rue, où l’acquisition d’un poisson rouge vous fera vous poser des questions sur son régime de souris, où certains jours de la semaine sont annulés à cause de contraintes de calendrier : bienvenue à Night Vale.
Mon avis :
Bienvenue à Night Vale est littéralement un OVNI de la littérature (ce qui plutôt de mise, dans ce cas). Commencer ce livre, c’est comme arriver en plein milieu de la saison 4 de The X-Files sans avoir jamais vu un seul épisode avant. C’est entrer dans un univers où les chiens vont seuls au parc sous peine de voir leur maître exécuter, c’est croiser des ombres encapuchonnées qui tondent la pelouse de votre voisin, et c’est voir une vieille dame qui vend des objets touchés par les anges qui habitent dans sa maison. Et tout ceci est absolument normal.
Nous suivons les aventures (et c’est le cas de le dire), de deux femmes, Jackie et Diane. Jackie est une jeune fille de 19 ans qui tient un mont-de-piété (comprenez boutique de prêteur sur gage), et qui semble ne pas avoir vieillit depuis son 19e anniversaire, sans trop savoir pourquoi. Tout ce dont elle se rappelle, c’est qu’elle fait le même boulot depuis longtemps, et que sa vie est d’une monotonie accablante. Mais tout ceci va être bouleversé quand elle va rencontrer le mystérieux homme à la veste fauve, qui lui donnera un précieux papier.
Diane, de son côté, élève seule son fils de quinze ans, Josh. Il est lui-même un personnage très intriguant : sa mère part du principe qu’il est naturellement bisexuel (ce qu’il avoue ouvertement), mais surtout il change de forme. Si aujourd’hui il est en araignée, demain il aura des ailes et des griffes. Et ça aussi, c’est normal à Night Vale. Diane va elle aussi croiser le mystérieux homme à la veste fauve, sauf qu’elle le connait, puisque c’est l’un de ses collègues, Evan. Mais comment expliquer qu’elle soit la seule à se souvenir qu’il n’ait jamais travaillé là, puisque tout le monde oublie sa présence dès qu’on cesse de le regarder ?
Night Vale est une ville où les codes sont préétablis, et il ne fait pas bon essayer de s’y soustraire. Pour les amateurs du genre, on notera des références à Dr Who, The X-Files, avec l’impression d’évoluer dans la ville de Zarbville (avis aux joueurs/joueuses des Sims). Je l’ai commencé avec l’impression de lire une histoire sans queue ni tête, et je l’ai refermé avec le sentiment d’avoir lu quelque chose d’hors-du-commun, complètement hors catégorie, avec certains passages empreints de poésie, et d’autres où l’on se demande sincèrement si un manuel d’explications ne devrait pas être vendu avec le livre. Bienvenue à Night Vale, ce n’est pas rien. C’est un livre important, avec son propre univers, où Joseph Fink et Jeffrey Cranor nous expulsent comme on abandonne un naufragé sur une île déserte : les mains vides, sans indications, sans explications, et notre cerveau pour tout comprendre.