On connaissait déjà la course des rats. Maintenant les multinationales nous ont fait passer une nouvelle étape. Non contents de nous faire courir, pour produire et acheter chez elles, voilà qu'elle nous font désormais danser.
Je suis tombé jeudi soir sur un reportage de la Télévision d'Etat Suisse, celle qui me ponctionne chaque année plus de 400 balles sans que je n'aie rien demandé. Autant donc en profiter de temps en temps. Bref, ce que j'ai vu m'a sidéré.
Cela m'a rappelé des souvenirs pas si lointains où je m’éreintais pour les beaux yeux d'une multinationale helvétique. Maintenant que je bosse dans une PME locale et que j'ai bien avancé dans ma quête d'indépendance financière, je vois cela avec un brin d'amusement, mais à l'époque j'aurais ri très jaune.
On y voit de bons petits "soldats", qui se font virer en un claquement de doigt. La multinationale a néanmoins la bonté extrême de proposer un job de remplacement dans le meilleur cas à l'autre bout de la Suisse, dans le pire dans un autre pays d'Europe, ou carrément sur un autre continent.
Vraiment trop de la balle. Et les gars se barrent, certains avec leur famille, tandis que d'autres "abandonnent" leurs proches pour la semaine et se tapent plus de 1'000 km de trajet chaque week-end pour les voir.
Tout cela pour un emploi merdique, moins bien payé que celui qu'ils avaient avant.
Il faut vraiment arrêter de se foutre de la gueule du monde. Je ne pense pas que les enfoirés qui prennent ce genre de décisions seraient prêts à faire ne serait-ce que le dixième des sacrifices que font ces valeureux salariés.
Il est vraiment temps de rééquilibrer la balance. Et pour cela, il faut utiliser les armes des dirigeants des multinationales, en investissant dans des actions pour devenir rentier.
Imaginez la scène : un employé financièrement indépendant qui se fait convoquer dans le bureau du DRH pour être délocalisé en Chine... A sa place je danserais, pas à la manière rat, mais plutôt comme une cigale qui voit venir l'été.