Ceux qui suivent mes élucubrations de près sont probablement au courant qu’il y a essentiellement trois choses qui m’exaspèrent dans la vie, soit : Frank the Tank, Nintendo, et Chrono Trigger.
Faut croire que les gamers apprécient définitivement les jeux de mauvaise facture.
Le rédacteur en chef de Branchez-vous, l’honorable Laurent LaSalle, a donc eu la brillante idée de me confier la rédaction d’une critique de ce vénérable titre qui aurait dû, à mon sens, demeurer dans les poubelles du temps.
Mais bon, faut croire que les gamers apprécient définitivement les jeux de mauvaise facture.
Je vais donc prendre des précieuses minutes de mon temps pour vous faire comprendre une fois pour toutes pourquoi il serait vraiment inutile de votre part de jouer à ce titre. Si vous ne voulez pas perdre le vôtre, je vous dirai tout de suite de ne jamais jouer à ce jeu et de lire la note en fin de texte.1
Mise en situation
Chrono Trigger est un jeu de rôle originalement paru en 1995 sur la Super Famicom et la Super Nintendo. Le titre est le résultat du travail de plusieurs bonzes du jeu vidéo et de la licence Final Fantasy soit, Takashi Tokita, Yoshinori Kitase, Akihiko Matsui et Kazuhiko Aoki. Du côté musical, c’est Yasunori Mitsuda et le compositeur Nobuo Uematsu, qui ont bossé sur le projet.
Le jeu a voulu introduire des concepts originaux, comme les fins alternatives et les quêtes secondaires venant appuyer le développement des personnages. En ce sens, Chrono Trigger est souvent mentionné comme étant l’un des meilleurs jeux de tous les temps. De toute évidence, ce sont des gens qui ne connaissent rien aux jeux vidéo qui font ces assertions.
Synopsis
D’entrée de jeu, on nous met dans la peau d’un p’tit laquais portant un katana de bois et qui se nomme Chrono. Brillant concept, considérant que son nom est dans le titre du jeu et que l’on traite en partie de voyages dans le temps. On voit que ça travaillait fort dans les studios Squaresoft à cette époque. Le tapon à Chrono vit dans une ville nommée Truce située dans le royaume de Gardia.
Alors que Chrono se prépare aux festivités entourant la venue de l’an 1000, le zouave s’enfarge dans une fille du nom de Marle et fait tomber son pendentif. Chrono lui rapporte son pendentif, faisant en sorte que les deux personnages font ainsi connaissance – belle façon de cruiser le cave. Les deux décident ensuite de se rendre à la présentation de Lucca, une amie d’enfance de Chrono. Dans une espèce de conférence à la TED, Lucca présente sa dernière invention : un téléporteur permettant de bouger de quelques mètres. Tsé, l’affaire aussi pratique qu’un déplieur à bananes.
En bon rat de laboratoire, Chrono essaye la machine. Belle réussite, ça fonctionne. Marle décide donc d’emboîter le pas. Cependant, ô malheur, le pendentif réagit mal à la téléportation – c’est comme garder des bijoux dans un appareil de résonnance magnétique ça dans le fond. Bref, Marle se ramasse la fraise coincée dans un vortex et disparaît.
Comme Chrono est émotionnellement attaché à Marle – 10 minutes, c’est tout ce que ça lui prenait – il décide de partir à sa recherche en utilisant le même stratagème.
Comme Chrono est émotionnellement attaché à Marle – 10 minutes, c’est tout ce que ça lui prenait – il décide de partir à sa recherche en utilisant le même stratagème. Chrono se retrouve donc au Moyen-Âge, soit 400 ans plus tôt.
S’ensuit alors une intrigue qui implique la déstructuration du continuum espace-temps – allô Back to the Future! Le joueur sera donc appelé à vivre une aventure au travers de cette intrigue, ce qui le mènera à rencontrer des personnages tous aussi insipides les uns que les autres, allant de Frog, le chevalier grenouille, jusqu’au robot nommé Robo – ils se sont forcés en maudit sur les noms en tout cas.
Facture visuelle
De toute évidence, c’est un vieux jeu. C’est donc pas mal pixelisé, et ça a un look définitivement rétro. Là, je vous entends déjà couiner : «Oui, mais pour l’époque, c’était vraiment beau!» Je veux bien, mais dans les années 1990, ça aussi on trouvait ça vraiment cool :
Bref, tout ça pour vous dire que ce n’est pas parce qu’une chose avait l’air vraiment cool qu’elle l’est encore aujourd’hui. C’est vraiment laid. Le jeu est plein de couleurs et les détails ont été soignés. Faut vraiment être moron pour aimer ça.
Ambiance sonore
Un peu comme pour les graphismes, la plupart d’entre vous me diront que la bande originale est exceptionnelle pour l’époque. Encore une fois, je vous répondrai que ce n’est pas parce que c’était considéré comme bon, que ce l’était. On se souvient que ces deux chansons étaient considérées comme de grands succès des années 1990.
Cibole.
Un gros 10 points pour la coupe Longueuil.
Je suis encore obligé de vous remettre dans le droit chemin et vous remémorer que c’était bien populaire dans les années 1990…
Prise en main
Tout au long du jeu, vous n’aurez d’autres choix que de comprendre rapidement ce qui se passe. Où est mon expérience maladroite et obtuse?
Chrono Trigger est de toute évidence pensée pour ceux qui ne comprennent strictement rien au concept de manette. En effet, on dirait que les designers ont vraiment tout fait pour donner au joueur une expérience qui est sans risque. Tout au long du jeu, vous n’aurez d’autres choix que de comprendre rapidement ce qui se passe, sans vraiment vous poser de question. Non, mais faut vraiment ne pas comprendre ce que les gamers veulent. Où est mon expérience maladroite et obtuse? Quand c’est trop simple, c’est définitivement un produit de chenoute. Parlez-en aux adeptes de Tetris.
Impression globale
Au final, Chrono Trigger est aussi agréable qu’avaler une poignée de clous. C’est comme avoir tous les points faibles d’un titre qui ne cherche pas du tout à innover, dans un seul et même produit. Là-dessus je vous laisse, je retourne à ma partie de Superman 64. Ça, c’est un vrai jeu.
Évaluation
Verdict
Au final, Chrono Trigger est aussi agréable qu’avaler une poignée de clous.
Note finale : 0.0 Critères Scénario0 Design
0 Ambiance
0.5 Jouabilité
0.5
Points forts
- Aucun
Points faibles
- Scénario pas très original
- Musique bien ordinaire
- Tous ceux qui ont lu cet article et qui ont été offensés par les propos devraient suivre un cours d’initiation au sarcasme. Grosso modo, relisez le texte et dites-vous que ce que je dis est l’inverse de ce que je voulais dire.