Leonardo Fabbretti avec son fils Dama
En souvenir de son enfant décédé, Leonardo Fabbretti veut récupérer les photos de son fils. Un souhait difficile à exaucer pour cet architecte italien. Les clichés sont conservés sur un iPhone et Apple a érigé la protection des données de ses clients comme une «obligation», selon son patron Tim Cook.
C'est ce principe qui a valu à la firme de Cupertino de connaître quelques démêlés avec le FBI dans l'affaire du smartphone de Syed Farook, l'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino.
En cas de refus ou d'impossibilité d'Apple, le père a déjà prévu de se tourner vers les mêmes experts informatiques auxquels a fait appel le FBI.
« Je ne peux pas renoncer. Ayant perdu mon Dama, je vais lutter pour récupérer ses photos, pensées et écrits de ses deux derniers mois, prisonniers de appareil.
J'avais offert à mon fils un iPhone 6 environ neuf mois avant sa mort, il l'utilisait tout le temps et il voulait que j'y aie accès, il avait ajouté mes empreintes aux siennes pour l'identification.
Malheureusement, cela ne fonctionne pas quand on éteint puis on rallume le téléphone. »
Même si l'architecte affirme partager sur le principe la volonté d'Apple de ne pas débloquer ses appareils pour protéger les données privées de ses utilisateurs, « ils devraient offrir des solutions pour des cas exceptionnels comme le mien ».
Le père italien dit avoir contacté Cellebrite, supposée avoir aidé le FBI à pénétrer dans l'iPhone de Syed Farook. Selon l'architecte, cette société israélienne lui aurait proposé de tenter gratuitement de forcer l'iPhone de son fils pour lui permettre de récupérer les données.