La semaine dernière vous avez pu suivre le premier des trois épisodes du récit de notre croisière aux Antilles sur le Costa Favolosa : la vie à bord du bateau. Cette semaine, voici le second épisode : les escales.
Notre itinéraire était le suivant : Pointe à Pitre – St Martin – La Romana (République Dominicaine) – Isla Catalina (République Dominicaine) – St Kitts – Antigua – Fort de France – Pointe à Pitre.
Samedi 5 mars 2016 : Pointe à Pitre (Guadeloupe)
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une escale, puisque c’est le point de départ de notre croisière. Notre vision de Pointe à Pitre se borne donc au trajet aéroport-port effectué via navette Costa et à la vue sur la ville depuis le bateau qui part à 23h.
Dimanche 6 mars 2016 : St Martin (partie hollandaise)
L’arrivée sur Saint Martin a lieu à 13 h.
Souhaitant simplement visiter la ville, nous descendons sur le quai et partons à pied pour gagner le centre-ville.
St Martin est un port franc, alors comme toutes les zones détaxées, elle concentre un max de boutiques de luxe, d’électronique, d’alcools et de clops. Mais c’est une marina agréable avec des petites ruelles, des petites boutiques et bars en bois aux couleurs vives (bleu, jaune, rouge, vert) et une jolie promenade le long d’une plage de sable blanc.
Excellente occasion de faire le premier bain de la croisière même si l’eau manque un peu de limpidité en raison de la proximité du port et de l’agitation de la mer.
Une chose nous a frappé : le nombre d « épaves » qui zonent dans le coin. Il s’agit de vieux blancs, certains ayant gardé leur couleur d’origine, d’autres ayant franchement viré au rouge violacé, et d’autres encore totalement cuits par le soleil (entre autres) et ayant ainsi acquis une improbable couleur de caramel cramé. Tous ont en commun un degré d’alcoolisation très élevé : le fait que le litre de rhum soit à 4€ n’y est surement pas étranger … En revanche, les noirs âgés (les jeunes eux écoutent du reggae et proposent de la ganja) portent costume cravate.
En conclusion, une sympathique ballade agrémentée de quelques achats de clops, alcools et d’une montre de luxe pour Fred (prix défiant toute concurrence).
Lundi 7 mars 2016 : La Romana (République Dominicaine)
Arrivée à 13h30 sur le quai de la Romana, ville située au sud de la république Dominicaine et surmontée d’une magnifique usine d’incinération (enfin je suppose) crachant une « sympathique » fumée noire.
Juste à l’entrée du port (et donc plus ou moins sous l’usine) une splendide propriété avec villa de maître, x dépendances, 4 piscines, héliport et même pas de plage puisqu’à cet endroit la côte est rocheuse ???? J’ai pas bien compris l’intérêt de la chose mais bon why not ?
Nous débarquons (à pied) et trouvons sans peine un taxi pour aller à la plage de BayaHibe que nous avions repérée dans des guides. Enfin ce n’est pas compliqué non plus, le truc est super bien organisé avec des taxis très officiels gérés par un chef des taxis qui emplit des minibus de 8 personnes souhaitant aller au même endroit.
Arrivés à la plage, le chauffeur nous redonne rendez-vous au même endroit à 17h en précisant 15 $ ou € (dans le coin $ ou € c’est pareil) à payer au retour. Bayahibe c’est une petite plage au sable blanc très très fin mais un peu petite d’autant plus qu’il y a pas mal de monde … Quelques gargotes, des singes et perroquets installés là pour que le touriste puisse se faire photographier moyennant quelques dollars (enfin j’imagine parce qu’on fait l’impasse), des arbres partout et une eau claire et chaude.
Un endroit qui reste agréable mais à faire en taxi car la même excursion proposée par Costa vaut le triple.
Mardi 8 mars 2016 : Isla Catalina (République Dominicaine)
Après avoir assisté aux manœuvres d’amarrage du bateau en pleine mer, nous nous rendons au théâtre pour récupérer notre ticket d’embarcation (gratuit) sur les chaloupes (capacité de 150 personnes) qui vont nous débarquer sur l’Isla Catalina.
Du théâtre nous sommes directement emmenés vers le pont d’embarquement sur les chaloupes. Un peu sportif parce que la mer est vraiment agitée, et que l’écart pont-chaloupe varie sans cesse. Mais bon ça finit par le faire et nous atteignons la plage d’Isla Catalina vers 10H en quelques minutes.
Alors comment dire ? Une île privée, 3000 transats, 30 échoppes vendant des trucs pour touristes à des prix exorbitants, du sable blanc et -il est vrai- une eau limpide et turquoise. Le service est comme d’habitude d’une efficacité remarquable : nous choisissons des transats et un type de Costa vient nous planter un parasol tandis qu’un autre nous demande ce que l’on veut boire. Je m‘offre un petit massage sous une tente plantée au milieu de la plage (à un tarif aussi exorbitant que le reste) et nous nous posons tranquillement à l’ombre du parasol. Of course outre un bar, il y a un buffet servi sur la plage.
Vers 13h Fred va analyser la situation et me conseille vivement d’aller me rendre compte par moi-même. Ce que je fais. Un hangar servant de cuisine avec 6 files organisées, et 6 gigantesques barbecues desquels s’échappent flammes et énorme fumée noire sous lesquelles crame la viande, un autre hangar avec de gigantesques tables et bancs (mais rien n’interdit de ramener son assiette sur le transat). Je rejoins Fred et lui annonce comme il s’en doutait qu’il est hors de question que je mette ne serait-ce qu’un pied dans un de ces hangars.
Nous rentrons donc au bateau pour déjeuner en paix -puisque tout le monde est sur la plage- et profiter des ponts déserts avant d’assister aux manœuvres inverses de celles du matin. Notons que si cette expérience nous laisse perplexe, nous ne pouvons qu’admirer l’organisation impeccable de ce transbordement du bateau (2000 passagers, personnel et logistique) sur une plage paumée (mais plus vraiment déserte).
Et notons que transats, parasols, buffet, et bar (à condition d’avoir le forfait boissons) sont gratuits comme sur le bateau.
Mercredi 9 mars 2016 : St Kitts (Saint Christophe)
Nous débarquons sur le quai de Basseterre, port de St Kitts vers 15h30. St Kitts (ou St Christophe) est une des deux îles qui forment l’état de Saint-Kitts-et Nevis (ou Saint-Christophe-et-Niévès).
Aïe aïe aïe : un décor en carton-pâte style Disney, bourré de monde (3 énormes paquebots sont à quai), peuplé uniquement de boutiques de diamants-montres-fringues-merdes diverses et variées, le tout à des prix exorbitants et sans la moindre trace de vie locale. Ajoutons pour parfaire le tableau que Saint-Christophe-et-Niévès figure sur la liste grise des paradis fiscaux …
Bref, après 45 mn montre en main dans cet endroit que nous rebaptisons St Kitsch (juste le temps d’acheter des piles pour mon appareil photo), nous rebroussons chemin et retournons sur le bateau, bien décidés à ne pas profiter de la longue escale proposée puisque le bateau ne repart qu’à 7h le lendemain matin : pour nous, ce sera la plus courte escale.
Jeudi 10 mars 2016 : Antigua
A 7h le bateau part pour Antigua (à pronover ANTIGA) ce qui permet de profiter tranquillement de la traversée en regardant la mer, les côtes qui défilent, les croisiéristes … : tous ces moments que j’adore. Vers 10h nous débarquons à St Johns capitale d’Antigua.
Une jolie petite ville avec bien sûr les inévitables boutiques à touristes mais qui jouxtent des « vrais » commerces laissant voir une vraie ville : marché, labo pharmaceutique, pharmacie, épiceries, …
Comme à Saint Martin, nous trouvons un taxi mini bus qui nous embarque faire un tour de l’île avec quelques jolis points de vue avant de nous arrêter sur la plage de Church Valley pour une pause de 2h décidée d’un commun accord avec les autres passagers.
C’est une jolie plage bordée de quelques rares échoppes, d’un bar agréable (et doté d’un wi fi incroyable), et de sable blanc et fin. Nous prenons un parasol avec deux chaises longues et admirons un peintre sur tissu qui fabrique « à la chaîne » des paréos : une chose est sûre, ce n’est pas du Made in China.
Comme à St Martin, nous retrouvons à l’heure pile notre taxi qui nous ramène au port avec paiement à l’arrivée (25€ par personne) et comme à St Martin l’excursion nous revient 3 fois moins cher que si on l’avait achetée (exactement la même) chez Costa. Nous profitons du temps restant pour refaire un petit tour dans la ville de St Johns avant de regagner le bateau.
Vendredi 11 mars 2016 : Fort de France (Martinique)
Après avoir observé l’approche de la Martinique dès 7h30 (avec une belle vue sur la Montagne Pelée), nous accostons à Fort de France à 9h.
Nous réglons quelques problèmes administratifs (carte Costa perdue par la serveuse du bar, manque de papier dans l’imprimante pour imprimer les cartes d’embarquement de toute notre tablée), puis nous débarquons.
Et là une réaction spontanée nous vient à tous deux : enfin les Antilles ! Des boutiques normales sans diamants ni montres ni électronique ni paréos, un marché couvert avec des fruits légumes et des épices, des bars qui savent ce que ti-punch veut dire (dans les autres îles le mot ti-punch laissait le barman aussi perplexe que l’explication rhum+citron+sucre de canne) et qui servent des accras et des boudins antillais, plus de blacks que de blancs dans les rues : les Antilles quoi !
Nous passons donc quelque temps au marché couvert -marché d’autant bienvenu qu’il pleut des cordes lorsque nous l’atteignons-, écrivons des cartes postales devant un ti-punch et des accras avant de faire quelques achats d’épices et poursuivons notre périple. D’abord achat de timbres à la poste (laquelle ne ferme pas entre midi et deux contrairement à celle de Bussy) puis ballade au travers du parc de la Savane, lieu gazonné agrémenté de petits kiosques bar-restau, ombragé de palmiers et fort agréable.
Une curiosité : la statue de Joséphine de Beauharnais (première épouse de Napoléon 1er et originaire de Martinique) est décapitée tout comme le sont les personnages qui ornent le bas-relief de la statue !
Bref, une belle escale pour laquelle nous n’avons pas éprouvé le besoin de choisir une excursion. Peut-être est-ce parce que nous avions déjà visité la Martinique, mais simplement sentir la vie locale, respirer l’air, errer à travers les rues fit que nous appréciâmes énormément cette escale.
Samedi 12 mars 2016 : Pointe à Pitre (Guadeloupe)
Le bateau accoste à Pointe à Pitre vers 8h30.
Nous profitons un peu des derniers moments sur le bateau avant de débarquer, libres de tous bagages puisque ceux-ci sont partis directement pour Orly.
Cette escale est pour nous toute particulière puisque Rachid, l’un de nos meilleurs amis que nous avons prévenu inopinément 2 jours avant, habite Gosier, à quelques kilomètres du port de Pointe à Pitre. Bien sûr nous l’attendons une bonne heure et demie devant la sortie du port mais il arrive enfin et nous passons une magnifique journée entre bains dans sa piscine, ti-punchs, superbes langoustes pêchées la veille, et surtout bonne équipe de copains de Rachid dont le pêcheur de langoustes.
Hélas nous dûmes quitter à 16h cette belle ambiance un peu émus pour rejoindre l’aéroport avant de regagner la grisaille de la métropole.
A suivre :
- Episode 3 : Le bilan : J’aime ? J’aime pas ? Tout ce qu’il faut savoir avant de partir pour une croisière Costa