CRTC : L’Internet à large bande au Canada est aussi rapide la vitesse annoncée

Publié le 31 mars 2016 par _nicolas @BranchezVous

Selon le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, la majorité des services à large bande vendus au Canada sont aussi rapides, voire plus rapides que les vitesses de téléchargement annoncées.

C’est en effet le constat du CRTC suite aux résultats de la première étude nationale indépendante sur la performance des services à large bande, dont les travaux ont été exécutés par la firme SamKnows entre le 1er octobre et le 30 novembre 2015.

Les vitesses de téléchargement observées auprès des principaux fournisseurs de services Internet à travers le pays par le biais de services employant fibre optique, câble ou LAN représentent entre 109 et 122% des vitesses annoncées.

Les vitesses observées auprès des principaux fournisseurs de services Internet à travers le pays par le biais de services employant fibre optique, câble ou LAN (DSL) représentent entre 109 et 122% des vitesses de téléchargement annoncées, et 100% des vitesses de téléversement annoncées.

Les services LAN sont ceux qui ont montré une plus grande variation selon le rapport, avec comme principale lacune la tranche de 5 à 9 Mbit/s atteignant en moyenne que 88% des vitesses attendues en téléchargement, et 85% en téléversement.

Le CRTC souligne toutefois que ces écarts étaient prévisibles : «On pouvait s’attendre à ces variations dans les services LAN, en raison de l’effet que la longueur des boucles de cuivre (par exemple, la distance qui sépare un client de la centrale principale ou du nœud) a sur la performance de la ligne.»

Les autres tranches des services LAN ont toutes atteint ou excédé les vitesses annoncées – avec des vitesses en amont représentant jusqu’à 171% de ce que promettait le FSI.

«Nous sommes ravis que les Canadiens disposent maintenant d’autres renseignements sur la performance, y compris les vitesses de connexion réelles, des services Internet à large bande que leur offrent les principaux FSI au pays», a déclaré Jean-Pierre Blais, président et premier dirigeant du CRTC.

«Selon les constatations préliminaires, les Canadiens reçoivent les services à large bande à la vitesse pour laquelle ils paient. Ce projet national était le premier du genre au Canada, et nous sommes reconnaissants envers les participants de partout au pays qui y ont participé, de même que les FSI qui ont collaboré avec nous. Nous disposons dorénavant de renseignements qui aideront à peaufiner la politique liée aux services à large bande et qui, de toute évidence, seront très précieux lors de l’audience publique qui aura lieu en avril 2016 pour déterminer quels services de télécommunication les Canadiens ont besoin pour participer à l’économie numérique.»

S’il est commun pour les internautes canadiens d’être sceptiques des vitesses annoncées par leurs fournisseurs, force est de constater que le réseau répond à leurs besoins, et que les FSI respectent leur parole. Du moins, c’était le cas en octobre et novembre dernier.

Soulignons que dans le cadre de cette étude, des clients ont été choisis auprès des FSI qui ont accepté de participer : Rogers, Vidéotron, Shaw, Telus, Cogeco, Bell, Eastlink, MTS, Norouestel, et Bell Aliant. Un whitebox a été envoyé dans près de 4 500 foyers canadiens afin de mesurer les débits de connexion à différentes heures alors que l’accès Internet n’était pas sollicité par le client.

En janvier dernier, le CRTC avait sollicité la population canadienne à donner leur avis au sujet des services de télécommunication dont ils ont besoin pour participer à l’économie numérique. Une audience publique sur la question se tiendra en avril 2016.