Cet article participe au rendez-vous mensuel « En France aussi » proposé par Sylvie qui nous invite à vous présenter des coins de France selon un thème.
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*Ce mois-ci, Sylvie nous met au défi de nous plonger dans nos souvenirs et lieux d’enfance.
Comme vous avez pu le constater, le mois dernier je n’ai pas participé au rendez-vous… pas le cœur à bloguer… Mais le thème d’avril est un joli prétexte à aller de l’avant tout en regardant derrière soi, pour se remémorer ces moments d’enfance, de jeunesse qui me semblent si loin.
C’est l’occasion de vous faire partager ces instants de vie passés dans ma Moselle natale, dans ma région messine d’origine.
J’ai poussé mon premier cri dans ce magnifique bâtiment qu’est que fut la Maternité Sainte-Croix, fermée en 2012 suite à la construction de l’imposant Hôpital de Mercy. Cette Maternité a vu pendant de nombreuses décennies, se multiplier les naissances de messins d’origine comme moi.
Le porche d’entrée, sur cette vue, est bouché par une palissade, car, après avoir été en premier lieu un hôtel particulier au XIVème siècle, une prison (oui oui !), un couvent puis une maternité, les murs abritent à présent une résidence composée d’appartements.
J’aime à dire que je suis née dans le berceau de Metz, car nous nous trouvons là sur la colline Sainte-Croix, premier lieu habité de Divodorum Mediomatricorum, l’antique ville de Metz (se prononce Mess, je ne le répèterai jamais assez !). Au moment de mon arrivée sur cette Terre, mes parents et mon grand frère habitaient dans un quartier d’ensembles collectifs, comme on dit.
Mais pendant ce temps, notre future maison était pratiquement prête à accueillir la petite famille dans un village voisin. La carte postale en noir et blanc représente ce village dans les années 60, lorsque les lotissements commençaient à peine à sortir de terre. Un village-rue caractéristique de la région, qui s’est étendu à grande vitesse pour contenir à présent plusieurs milliers d’habitants, traversé par une rivière qui, de mon temps, est sortie plusieurs fois de son lit… Aaaah, aller à l’école en barque ou en camion, c’était pittoresque
Je n’ai que peu de souvenirs de mon école maternelle… d’autant plus que – paraît-il – je ne suis pas allée chez les petits, j’ai commencé chez les moyens… Mon tout premier souvenir scolaire date cette première année de classe, le jour de la Saint-Nicolas, quand l’illustre Evêque de Myre est passé rendre visite aux petits nenfants. Nous avons chacun eu une mandarine et je disais à mon voisin de devant « Et en plus, c’est mon anniversaire aujourd’hui !! » Je me souviens bien des deux maîtresses que j’ai eues
Logiquement, après la maternelle, me voici à l’élémentaire ! A mon époque, il n’y avait pas ces fenêtres en trompe-l’œil. Ça rend pas mal Et le trottoir n’était pas aussi beau et artistique, c’était du simple bitume. Chouette aménagement ! Je me souviens du nom des trois maîtres qui se sont succédés : Madame C. en CP, Madame Z. en CE1 et CE2 (championne de tennis à 75 ans !! Merci Google) et Monsieur A. en CM1 et CM2 qui était aussi le directeur.
A partir du CM1, j’allais et revenais seule de l’école (1 km par trajet) et passais inévitablement devant l’un des bureaux de tabac de la commune. Le ravitaillement en bonbons était assuré, et c’est là aussi que je m’achetais mes « Pif et Hercule » et « Placid et Muzo ». Ça vous parle ?? Depuis un bon nombre d’années, un institut de beauté a pris la place…
La toute belle église où j’ai fait ma première communion, où Oth et moi nous sommes mariés ! Construite dans la deuxième moitié du XIXème siècle, le clocher, les vitraux et la toiture ne sont pas sortis indemnes de la guerre de 1939-45. Par bonheur, sa restauration est de toute beauté. Sa couleur ocre clair lui vient de son matériau de construction, la pierre de Jaumont, très utilisée dans la région messine, les carrières se situant au Nord-Ouest de la capitale mosellane.
J’ai grandi, grandi (enfin, pas beaucoup…) … et hop, direction le collège ! Un « Pailleron » classique à l’amiante (respire Sév, respire !), désamianté il y a quelques années, menacé de destruction car baisse d’effectifs, mais sauvé (ouf !). Une nouvelle demi-pension est même en cours de construction. Des équipes de sports performantes (déjà quand j’y étais).
Et puis… comme pour l’élémentaire, je passais forcément devant une des boulangeries pour les bonbons et accessoirement, pour rapporter une baguette à la maison. Cette boulangerie a changé de propriétaire depuis le temps, et ne faisait pas partie du réseau « Banette ».
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Ce retour de ma naissance à mon adolescence est l’occasion d’un article très personnel, mais toujours anonyme😉 Si l’un d’entre vous qui passe par là reconnaît ma commune, dites le moi en privé, merci !!😉
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Au fait, c’est ce lundi qu’on devrait savoir si notre nouvelle grande région s’appellera : Acalie, Grand-Est, Nouvelle-Austrasie ou Rhin-Champagne. Moi qui ai le cœur dans les trois régions qui forment la nouvelle… mais je dirai toujours que j’habite en Alsace, que je suis originaire de Lorraine et que je suis à moitié champenoise😉