Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction!
De manière unanime, et comme dirait Léon Daudet, "les seules ententes internationales possibles sont des ententes gastronomiques", tous les hommages sont en accord: l’admiration et l’estime envers le gastronome atypique Coffe. Dès l’annonce de son décès, les hommages se sont multipliés. Alors qu’il souhaitait mourir en discrétion, cela s’est avéré impossible, puisque non seulement il était un homme d'une grande réputation, mais aussi ses proches, ses connaissances et ceux qui avait travaillé avec lui n'ont pu se retenir de lui rendre hommage publiquement. Ainsi fut fait, à commencer par Canal+ où il avait fait ses premiers pas en 1984. L’émotion était évidemment grande. Ensuite, au milieu des "Grosses têtes" où l’animateur de l’émission de RTL, Laurent Ruquier s’est exprimé parmi les premiers en déclarant sur twitter: "j'aimerais tellement qu'il m'engueule encore."
Quels que soient les moyens, Jean-Pierre Coffe était capable de démontrer à quel point chacun pouvait bien se nourrir convenablement. Coffe pouvait conduire chacun à la satisfaction de son goût et sa bonne santé; que l'on soit riche ou pauvre. Donc, on pourrait aussi décrire Coffe en citant Theodore Zeldin: "La gastronomie est l'art d'utiliser la nourriture pour créer le bonheur."
Coffe était un combattant invétéré contre la malbouffe. Il était connu sur le petit écran dans plusieurs émissions. Au départ c’est Michel Denisot qui est parti le chercher et lui proposer un programme sur Canal+. Ensuite chez Michel Drucker dans "Vivement dimanche" et enfin dans les "Grosses têtes" sur RTL,...
Ce n’est pas par hasard, qu’il faisait partie de l’émission "Les Grosses têtes". Jean-Pierre Coffe déballait tout; ses amours, ses ruptures, ses enfants… Il était parvenu à habituer et banaliser son utilisation du verbe sans gêne. Cette grande figure du petit écran était toujours animé d’envolées lyriques, et selon le magazine "Coolchizine", Coffe était amoureux de la gastronomie, de la vie et de ses plaisirs. Même à la télévision, il était capable de dire aisément: "c’est de la merde!", et le répéter pour confirmer qu’il était conscient de ce qu'il disait. Il est vrai qu'aux yeux de certains, ses critiques n'étaient pas toujours de bon goût. C'est le cas par exemple d'un passage, où Cyril Lignac est qualifié d’inculte, "comme la plupart des cuisiniers" ou encore, Philippe Bouvard comparé à un chien...
"Il n’y a pas de fatalité à bouffer de la merde… Chacun doit pouvoir manger correctement à des prix justes".
"Vous comprenez le problème? c’est qu’il y a des mômes qui n’ont jamais vu de fraises!"
"Je suis ici pour défendre mes idées, et pour le reste je vous emmerde".
"J’ai raté mes trois mariages, je suis affreusement fidèle et parfois terriblement cocu".
Le célèbre gastronome Coffe, homme sans tabou n’est plus, mais il restera certainement dans les esprits de ceux qu’il avait marqués.