Du 4 avril au 29 mai - Vernissage le 09 avril à 18 h.
Tensions, ironies et remises en cause dans la peinture de
Loreto Corvalàn
Le jeu des tensions entre le symétrique et ce qui lui échappe constitue la substance visuelle des tableaux de Loreto Corvalàn ; jeu de positionnements dans la symétrie du cadre et dans les contrastes entre sujet et fond.
C'est en effet la centralité qui contribue à la tension de ses tableaux. Il s'agit
La force de cette proposition réside précisément dans la transgression, le choix qu'elle opère en faveur de ce qui n'est pas doté d'un statut esthétique conventionnel, offrant une réponse ironique et sensuelle au paradigme de l'art officiel et à la domination idéologique par une pléthore d'images de notre univers visuel.
Loreto Corvalàn veut laisser de côté tout compromis avec le beau, le figurativement correct. Les icônes que nous reconnaissons dans ses
oeuvres remplissent une fonction plus picturale que représentative, parfois simples masses de couleur,
Mais il y a aussi l'effet de peinture superposée.
Ses travaux ne cachent pas les traces de leur passé pictural, c'est l'antique jeu oriental de montrer et de ne pas montrer ; de dévoiler et de cacher la dynamique tensionnelle de ce qui se montre pour précisément mieux évoquer ce qui est caché.
Nous sommes bien cependant face à une peinture d'images, mais qui laisse entrevoir le
monde du non-représentable projeté potentiellement jusqu'à l'infini. Ce réservoir immense de l'inimaginable ou du jamais montré est le gouffre que Loreto veut explorer.
Elle pousse la porte donnant sur un autre univers peuplé de réminiscences psychanalytiques et nous fait descendre jusqu'au monde des pulsions vitales premières.
Pour pouvoir pénétrer dans ce monde il faut se dépouiller de ses préjugés qui nous conduiraient inexorablement dans la voie contraire :
le règne doré du beau, du correct. C'est certainement à cela que se réfère l'artiste quand elle déclare chercher à peindre dans un état " d'innocence parfaite ".