Un dialogue Nord-Sud est-il possible ?« Nouvelle évangélisation » et « application de la shari'a»
Dialogue des religions ou dialogue de la foi ?
Le premier est une controverse entre théologiens ou religieux,armés de dogmes et de réponses, et surtout assurés de détenirune vérité totale. Il se peut alors que la discussion soit courtoise,tolérante, chacun reconnaissant à l'autre le droit àl'erreur, avec l'indulgence que l'on peut avoir pour des enfants,auxquels on accorde avec bienveillance qu'ils accèdent un jourà la vérité totale — la nôtre bien sûr —, après leurs tâtonnementset leurs premiers pas.Dans le meilleur des cas chacun verra dans la religion del'autre un moment, provisoire et partiel (toujours inférieur) desa propre vision.Entre des chrétiens qui se veulent missionnaires, et desmusulmans — des « ulémas » — (dont le nom même impliquequ'ils détiennent la science religieuse), les uns et les autresse tenant pour des fonctionnaires de l'absolu, il n'y a point dedialogue mais polémique (fût-elle souriante), prosélytisme etdésir de conversion de « l'autre » pour l'annexer à sa proprevérité englobante.Il est vrai qu'en ce domaine, depuis des siècles (depuis lesCroisades et les séquelles de ses Inquisitions), depuis cinq sièclessurtout avec la naissance du colonialisme appelant « évangélisation» des Indiens l'invasion, la conquête, le massacre etle génocide, l'Occident a donné le pire exemple de l'intégrisme,c'est-à-dire de la prétention de détenir la vérité absolue et, parconséquent, d'avoir non seulement le droit mais le devoir del'imposer à tous.
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Dialogue des religions ou dialogue de la foi ?
Le premier est une controverse entre théologiens ou religieux,armés de dogmes et de réponses, et surtout assurés de détenirune vérité totale. Il se peut alors que la discussion soit courtoise,tolérante, chacun reconnaissant à l'autre le droit àl'erreur, avec l'indulgence que l'on peut avoir pour des enfants,auxquels on accorde avec bienveillance qu'ils accèdent un jourà la vérité totale — la nôtre bien sûr —, après leurs tâtonnementset leurs premiers pas.Dans le meilleur des cas chacun verra dans la religion del'autre un moment, provisoire et partiel (toujours inférieur) desa propre vision.Entre des chrétiens qui se veulent missionnaires, et desmusulmans — des « ulémas » — (dont le nom même impliquequ'ils détiennent la science religieuse), les uns et les autresse tenant pour des fonctionnaires de l'absolu, il n'y a point dedialogue mais polémique (fût-elle souriante), prosélytisme etdésir de conversion de « l'autre » pour l'annexer à sa proprevérité englobante.Il est vrai qu'en ce domaine, depuis des siècles (depuis lesCroisades et les séquelles de ses Inquisitions), depuis cinq sièclessurtout avec la naissance du colonialisme appelant « évangélisation» des Indiens l'invasion, la conquête, le massacre etle génocide, l'Occident a donné le pire exemple de l'intégrisme,c'est-à-dire de la prétention de détenir la vérité absolue et, parconséquent, d'avoir non seulement le droit mais le devoir del'imposer à tous.
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