Jean-Philippe Defawe (Bureau de Nantes du Moniteur) - LE MONITEUR.FR - Publié le 30/03/16
Les syndicats CGT du groupe Vinci ont pris position contre le projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes et demandent son abandon. Craignant un risque de «dumping social» sur les entreprises locales, ils dénoncent également la nature du contrat en PPP et une sous-estimation des coûts.
« Ni expulsion, ni expropriation »
Le communiqué développe également d’autres arguments, parfois contradictoires, contre le projet: financement opaque, surestimation des gains escomptés, coûts immédiats sous-estimés… mais aussi la destruction des terres agricoles. Sur ce dernier point, la CGT demande «qu’il ne soit procédé à aucune expulsion ni expropriation sur le site, que rien ne soit entrepris tant que tous les recours n’auront pas été jugés et qu’il soit mis un terme à toutes les opérations d’intimidation et de criminalisation du mouvement social».Enfin les syndicalistes assurent subir des pressions internes pour soutenir le projet. «Des dirigeants du groupe nous exhortent à soutenir le projet et des responsables de filiales nous distribuent des brochures de l’association pro-patronale Des ailes pour l’ouest» affirment-ils. «Nous ne sommes ni des mercenaires, ni des esclaves: nous ne voulons pas travailler dans un climat de guerre civile, mais dans les meilleures conditions, avec des droits et des garanties collectives. Nous voulons travailler sur des projets dont nous puissions être fiers pour leur utilité sociale et sociétale; dans cette région, ce ne sont pas les besoins qui manquent, qu’il s’agisse d’infrastructures ou de logements – comme la rénovation de l’aéroport de Nantes-Atlantique, qui annihilerait les velléités gouvernementales de construire un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes».http://www.lemoniteur.fr/article/la-charge-de-la-cgt-vinci-contre-le-projet-d-aeroport-a-notre-dame-des-landes-31929345