Un film de Damien Chazelle (2014 - USA) avec Miles Teller, J.K. Simmons
Ennuyeux...
L'histoire : Le jeune Andrew, batteur, a intégré une prestigieuse école de musique et va commencer à travailler sous la direction du Maître, Terence Fletcher. Lequel va rapidement déceler l'énorme potentiel du jeune homme, et donc le pousser jusqu'à ses dernières limites, moralement et physiquement, pour qu'il donne le meilleur de lui-même.
Mon avis : Et bien oui, j'ai trouvé ça ennuyeux, na. Oui, ennuyeux, ce film qu'on a encensé à l'époque et qui, également sur vos blogs, a reçu bien des éloges. J'étais super contente de le découvrir... et flûte, quelle barbe ! Une histoire hyper simple, hyper répétitive. C'est bien simple : ce matin, je ne sens absolument rien à dire sur ce que j'ai vu ! En plus, la batterie, c'est pas spécialement mon truc. Ni la musique d'ailleurs, techniquement parlant ; l'entendre, oui ; mais savoir comment ça fonctionne, je m'en fous un peu. Et puis je n'ai pas trouvé ce duel "élève / professeur" particulièrement original. Y en a eu d'autres.
Le film est d'ailleurs adapté d'un court-métrage du réalisateur (où il raconte une expérience personnelle), et j'ai toujours trouvé que c'était une mauvaise idée : rallonger, délayer, broder, à partir d'un court, ça donne rarement quelque chose d'intense. Et pour en rajouter une couche, quand vous cherchez vos photos pour illustrer votre billet... ben vous retombez toujours sur les mêmes, vu qu'effectivement le film n'est qu'une sorte de longue scène d'enseignement (quasi militaire).
On dirait que les gens ont été surpris par les saignements et les ampoules, n'ayant jamais imaginé qu'on pouvait souffrir en faisant de la musique. Tous ceux qui en font, pourtant, le savent ! Chaque instrument sollicite une partie du corps qui à force de répétition et de travail finit par souffrir. Tendinites, contractures, plaies, cloques...
639.000 entrées, un carton. Allons fouiller dans les critiques pour voir si quelques exceptions comme moi sont passés à côté de ce film couvert d'éloges. Oui, il y en a ! "Ce n’est pas tant le sujet qui use à la longue, mais le caractère prévisible des innombrables face-à-face entre la victime et le bourreau. Chaque éclat de colère du prof préfigure un apaisement sournois qui, à son tour, annonce une nouvelle mortification, et ainsi de suite." (Libération) ; "Le problème, c’est que le film ne comporte qu’une scène, répétée en boucle jusqu’à l’épuisement (…)." (Les Cahiers - pile poil ce que je disais là-haut !) ; "Le scénario répète la même anecdote (...). Pas d'autre ressort créatif dans cet univers que la peur et la violence. Pas plus de plaisir que de transcendance." (Le Monde). Ouf, je ne suis pas seule !