Après avoir quitté une brillante carrière dans la mode à New York, Elora Hardy a rejoint ses parents à Bali en 2010, où elle a grandi. Son projet? Inspirée par l’école fondée par son père, elle souhaite étudier la faisabilité des maisons en bambou.
«La première fois que j’ai observé ces structures en construction à la Green School il y a six ans, j’ai trouvé ça parfaitement sensé. Le bambou pousse tout autour de nous, il est fort, il est élégant et résiste aux séismes. Pourquoi n’est-ce pas arrivé plus tôt, et que pouvons-nous en faire pour la suite ?» se demande-t-elle. Bonne question: pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt? Aisément transportable, souple mais résistant, léger, facile à trouver sur place et surtout très écologique, le matériau semble avoir toutes les qualités. Problème: les constructions en bambou sont éphémères, car les insectes l’adorent et le dévorent. Après une longue étude, Elora finit par trouver la solution: traiter le bambou avec sel de bore, ce qui le rend indigeste pour nos amis à six pattes.
Cinq ans plus tard, les images laissent sans voix: voici “Sharma Springs”, la maison qu’Elora a construit dans la région d’Ubud. Pour la réaliser, elle a fondé l’agence Ibuku, un studio de design spécialisé dans les réalisations en bambou. “Sharma Springs” a servi de villa de démonstration et désormais d’autres maisons construites sur la même technique ont été érigées tout autour, formant le “Green Village”. Chacune est absolument unique, telle chaque tige de bambou, et s’intègre parfaitement dans le paysage. Un séjour dans la maison vous coûtera $ 695 la nuit, service compris, et les propriétaires des nouvelles maisons autour les louent également. Depuis, Elora Hardy parcourt le monde pour donner des conférences afin de persuader chacun des vertus du bambou (à voir ici).