Je voudrais bien vous montrer ce qu'il en est mais je ne suis pas très satisfaite des clichés que j'ai prises, même si tout le monde s'accordera sur la difficulté à photographier dans une obscurité aussi profonde.J'ai tout de même réussi à immortaliser la Light Machine de Xavier Veilhan et ses 1084 ampoules.
J'ai engagé une conversation passionnante avec Yasmina Benabderrahmane qui propose au travers d'une oeuvre appelée Bain céleste sous forme de voyage participatif.
Elle nous invite à nous approcher des trois écrans, à les toucher pour sentir la vibration sonore, à coller notre oreille pour percevoir des sons infimes puis à regarder les images projetées d'un autre oeil.
Un paysage anthropomorphe se dévoile, une chair pelliculaire apparait.
La surface épidermique est le théâtre d’une expérience sensorielle, visuelle et sonore.
C'est Ada, une balle de plus de trois mètres de diamètre, équipée de fusains qui marquent chacun de ses frottements sur les murs. Sans spectateur l'oeuvre serait stérile et les médiateurs de la Villette incitent les spectateurs à devenir acteurs.
Une fois qu'on ose s'en saisir on ne voit plus le temps passer. On tourne et vire en tentant de domestiquer la balle qui, gonflée d'hélium, ne cesse de vouloir nous échapper. On ne s'inquiète pas de la proximité d l'artiste qui ne cesse de mitrailler nos mouvements avec son appareil photo.
Et cela donne quelque chose qui ressemble à ceci :