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19 millions pour réduire la pollution de la charente

Publié le 30 mars 2016 par Blanchemanche
#nitrates
19 millions pour réduire la pollution de la Charente
De nombreux partenaires ont signé hier à Saintes le contrat "re-sources".
Photo A. M.
Par Agnès MARRONCLE, publié le 30 mars 2016

Animé par l’établissement public du fleuve Charente, un programme de 19 millions d’euros sur cinq ans est consacré à la reconquête de la qualité de l’eau.

Trois cent mille personnes en Charente-Maritime, 600 000 en été, s’abreuvent d’une eau puisée dans le fleuve Charente à partir des deux captages de Saint-Hippolyte et de Coulonge-sur-Charente.Le syndicat départemental des eaux de Charente-Maritime exploite le premier; la communauté d’agglomération de La Rochelle le second pour fournir, après traitement, de l’eau potable à sa population. Ces deux organismes comptaient hier parmi les nombreux signataires du "contrat re-sources 2015-2019 pour la reconquête de la qualité de l’eau de bassin d’alimentation" de ces deux captages.Le document, dont l’Établissement public territorial de bassin (EPTB) du fleuve Charente a la charge, passait en effet hier sous le paraphe des préfets, des représentants des deux conseils départementaux, de la Région et des chambres d’agriculture, coopératives et négociants agricoles, pour un texte qui concerne 202 communes et 3 500 exploitations en Charente et Charente-Maritime, le bassin versant du fleuve ignorant le découpage départemental. Ce bassin versant englobe les affluents que sont l’Antenne, le Né, la Seugne, la Soloire, au final un territoire de 2 500 km2 dont dépend la qualité de l’eau puisée en aval, près de Saint-Savinien pour Coulonge et non loin de Rochefort pour Saint-Hippolyte.Le contrat signé hier se fixe un objectif précis: "Il s’agit de ramener les concentrations de nitrates en dessous de 25 mg par litre et, concernant les molécules chimiques de produits phytosanitaires, notamment celles venant d’herbicides, de les faire descendre en dessous du seuil de 0,1 microgramme par litre", résume Sarah Paulet, chargée de mission de l’EPTB sur ce programme.Des actions sur le terrainOn est encore assez loin aujourd’hui de ces teneurs. Et pour y parvenir sous cinq ans, un programme d’actions a été mis au point et des moyens financiers conséquents alloués: 19,2 millions d’euros dont une majorité vient de l’agence de l’eau Adour-Garonne (près de 9 millions), de l’État et des fonds européens (5,3 millions), mais aussi des organismes professionnels agricoles (1,8 million des chambres, coopératives, Bureau national interprofessionnel du cognac, etc.) et des agriculteurs eux-mêmes puisque leur participation est chiffrée à 2,5 millions d’euros. Ce sont aussi les exploitants agricoles qui seront les premiers bénéficiaires du plan d’action.Celui-ci se divise en plusieurs volets, dont celui baptisé "actions de terrain", qui englobe la majorité du budget du programme. "On y trouvera des journées techniques, par exemple sur le couvert végétal, la conversion bio, l’aménagement de haies, mais aussi des diagnostics et de l’accompagnement individuel pour réduire l’usage des pesticides", indique Sarah Paulet.Les efforts à faire concernent également les collectivités locales pour la gestion des eaux pluviales et l’entretien des espaces verts. Un volet communication doit permettre de sensibiliser l’ensemble des publics, particuliers, scolaires, etc. Enfin, un dernier volet vise l’acquisition et le partage de connaissances sur l’évolution de la qualité de l’eau et le suivi des reliquats azotés dans les deux départements, de même que des expérimentations de nouvelles pratiques sur les vignes et les grandes cultures.http://www.charentelibre.fr/2016/03/30/19-millions-pour-reduire-la-pollution-de-la-charente,3025710.php

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