Alors combien de temps faudra-t-il encore pour que les défenseurs de la technostructure bruxelloise, qui sont ridiculisés dès que les citoyens ont la parole, reconnaissent enfin l’énorme déficit démocratique de leur système. Malheureusement encore beaucoup, je le crains. Il n’est que d’entendre les commentaires irrités. Les mêmes arguments sont resservis, plein de condescendance, de morgue, de déni de la démocratie quand “par malheur” elle ne dit pas ce qu’ils voulaient qu’elle dise.
Un argument, d’une hypocrisie incroyable, est de plus en plus employé : les partisans du Non ne seraient ni plus ni moins que les « laquais » des néo-conservateurs américains. Le comble de la duplicité ou, si l’on veut être charitable, de l’aveuglement est ainsi atteint. Quand un Lamassoure vient nous donner des leçons quant à la manière de lutter contre le « néo-conservatisme », on se pince !
Plutôt que de se lancer dans la recherche d’une autre Europe, quitte à en réviser le périmètre, à « géométrie variable » selon les dossiers, de remettre à plat ce qui est obsolète. Ils préfèrent rechercher des combines, des artifices de langage, des arrangements pour contourner l’obstacle citoyen, prenant ainsi le risque d’éloigner tous les jours encore un peu plus les peuples d’une réalité européenne pourtant tellement nécessaire. L’essentiel pour eux, est de sauver la technostructure en place. Il est toujours triste de voir de tels entêtements mortifères.
Nous entendons dire « l’Europe est nécessaire pour faire face aux désordres du Monde … » Comment un tel objectif louable pourrait prendre réalité quand l’UE mise en place se calque sur ce Monde, quand elle ne recherche pas un système alternatif, quand elle ne cherche pas à corriger les excès, mais seulement à mieux faire entrer ses ressortissants dans “la jungle”, à les rendre plus malléables, mieux “pétris”. Les citoyens européens ont parfaitement compris que la protection de leurs spécificités n’étaient pas à l’ordre du jour. Il s’agit seulement de les “adapter”. Une meilleure organisation de l’Europe est nécessaire, mais ne se fera qu’à partir de la volonté des peuples et des nations qui là composent. Vouloir continuer dans la « marche forcée » est illusoire et suicidaire pour l’UE.