Kate Scelsa
Gallimard Jeunesse
Collection Scripto
Traduit de l'anglais par Faustina Fiore
Février 2016
368 pages
15 euros
Roman ados dès 15 ans
Thèmes : Amitié, Adolescence, Problèmes
Quatrième de couverture : Pour Jeremy, passionné d'art, ancré dans sa solitude, c'est comme s'il avait toujours attendu Sebby à la minute où ils se rencontrent. Et Mira, qui a tant de mal à quitter son lit, ne se sent véritablement vivante que lorsqu'elle est avec Sebby, l'ami solaire et écorché. Ensemble, ils n'ont plus peur. Ensemble, ils ne sont plus seuls. Mais la vie ne les épargne pas. Et les tentations destructrices sont là... S'aimer suffira-t-il à les sauver ? Trois adolescents déterminés malgré tout à vivre pour le meilleur, pour l'impossible. Un roman affranchi et émouvant qui ose évoquer sans détour l'homosexualité, le désir et le mal-être adolescent, avec une justesse poignante et beaucoup de tendresse.
Sur la quatrième de couverture, Teen Vogue cite "La construction narrative la plus originale depuis Nous les menteurs." J'avais adoré Nous les menteurs, justement parce que la fin éclairait toute l'intrigue d'un regard neuf et apportait une immense révélation. Je m'attendais donc à lire un récit vraiment captivant et original. Pourtant Fans de la vie impossible est une sorte de melting-pot entre un Qui es-tu Alaska ? de John Green, un Monde de Charlie de Stephen Chobosky, un Tous nos jours parfaits de Jennifer Niven, un Attrape-coeurs de Salinger... autrement dit j'ai été un brin déçue car même si le roman ne manque pas de profondeur psychologique et de justesse, il n'en reste pas moins que le thème des difficultés de l'adolescence (découverte de l'amour, de l'amitié, de soi, le parcours initiatique qui accompagne le passage à l'âge adulte) est loin d'être traité avec originalité.
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux trois personnages principaux : Mira souffrant d'une grave dépression mais non reconnue ni comprise par sa famille, Jeremy qui cache son homosexualité au lycée et Sebby (Sebastian) qui vit en famille d'accueil et plonge dans la drogue. Un tableau peu joyeux et que l'on ressent dans la tonalité du récit : c'est parfois long, oppressant et l'auteur a voulu y distiller un peu d'humour et de fraîcheur mais cela sonne faux. Angoisses, errances, doutes avec l'envie du suicide, la drogue, le harcèlement scolaire, l'auteur mélange tout et on a l'impression que tout est traité de manière un peu confuse, brouillonne. J'ai toutefois aimé la narration polyphonique qui fonctionne toujours avec l'alternance des trois voix sauf à certains moments pour ce qui concerne Sebby qui raconte son histoire sous la forme du "il" impersonnel. J'avoue que cela m'a beaucoup gêné dans le rythme imposé, ça casse trop l'ensemble du récit et surtout ça provoque de la distance avec le lecteur. Je suis peu convaincue...