Non, môssieur, je ne vais pas vous parler de Carla (et je ne suis pas trop maquillée, c'est même pas vrai !), même si avec un texte de son dernier album, elle a été bien près de créer un incident diplomatique avec la Colombie...
En ce jour de "nonisme" gaëlique, je suis là pour vous parler de l'Europe.
L'Europe, c'est un peu le contraire d'une centrale d'achat.
Une centrale d'achat, c'est une énorme plateforme qui représente plein de points de vente en concentration horizontale, si on jargonne, et qui profite de son poids pour pressurer les fournisseurs, les affamer, les réduire en bouillie.
L'Europe, c'est le contraire : c'est une énorme plateforme de pays qui profite de son poids pour s'autodétruire en toute éthique.
Ainsi, prenons l'affaire des quotas de pêche : chaque année, les pêcheurs français et européens du Nord en général pleurent des larmes de sang lorsqu'ils doivent se partager leur portion congrue de morue, qui se monte à peine à 30 000 tonnes ces derniers temps. On (c'est-à-dire l'Europe) vise en effet à protéger l'espèce...
Bien sûr, bien sûr, il s'agit là d'écologie, et je ne peux qu'approuver chaudement (autant que faire se peut en ces mers glaciales où s'ébattent les morues).
Question subsidiaire : savez-vous pourquoi la Norvège n'est pas pressée d'entrer dans l'Union européenne ?
La Norvège aussi a des quotas annuels de pêche à la morue.
Ils se montent à 600 000 tonnes.
(Source : Thalassa, Main basse sur l'Océan)
Moi, je dis qu'avant que la morue disparaisse, ce sont les pêcheurs européens qui seront en voie d'extinction...
PS : vous croyez que si je mets "morue" et "Carla" dans la même phrase, les forces obscures de la bien-pensance vont en faire un retournement de matrice ? Ou que Nicolas Princen i's'ra plus mon copain ?
PPS : z'avez vu ma jolie robe style écailles ?