Jean-Pierre Coffe le 6 février 2016 I ©BALTEL/SIPA
Grâce à lui, grâce à l’homme, les français ont chéri la vraie cuisine comme jamais. Ses coups de gueule resteront légendaires, ses coups de cœur aussi. Jean-Pierre Coffe, cuisinier et critique gastronomique, s’est gentiment éteint à l’aube de son 78èmePrintemps, après une longue et belle carrière sur les ondes, sur les écrans. Lorrain de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), ville où il a grandi, l’homme siégeait dans l’émission Les Grosses têtes chez nos confrères de RTL, radio qui a confirmé l’information hier soir après plusieurs heures de rumeurs. Ses formules l’ont érigé dans les années 1990 et 2000 en personnage singulier du petit écran à l’image d’une célèbre séquence de l’émission La Grande Famille (Canal +) où il jette des tranches de jambons polyphosphatés en criant : "C’est honteux, c’est de la merde !"
Représentant pour le papier à cigarette Job et chargé de la publicité dans une maison d’édition, il ouvre en 1976 à Paris le restaurant La Ciboulette, rue Saint-Honoré où s’attablent acteurs de cinéma, metteurs en scènes et stars des nuits parisiennes. A la télévision, il débute sur la chaîne cryptée avec Michel Denisot, son client et ami, à la création de la chaîne en 1984 avant de passer chez France télévisions entraîné par Jean-Luc Delarue, puis sur TF1 et de revenir chez France 2 dans les émissions de Michel Drucker.
Si la cuisine l’a fait connaître au grand public, Jean-Pierre Coffe a été aussi un comédien, amateur de théâtre depuis son enfance lorraine : il a fait plusieurs apparitions au cinéma. Il est aussi un auteur d’ouvrages culinaires. En 2014, il avait été élevé chevalier de la légion d’honneur. Il a écrit des livres et des chroniques mais ne se montrait plus depuis un an. "Le compagnon de Jean-Pierre Coffe m’autorise à vous confirmer sa disparition", a également tweeté Laurent Ruquier, la nuit dernière, ajoutant : "J’aimerais tant qu’il m’engueule encore". Paix à son âme. FG