Robert Zemeckis paraissait le plus approprié pour transposer sur grand écran l'exploit de Philippe Petit, funambule ayant dans les années 70 marcher entre les deux anciennes tours jumelles. Toujours désireux de défier les lois de l'espace et du temps, Bob fait appel à Joseph-Gordon-Levitt pour divertir une audience au courant du dénouement final. Bonne pioche, si l'on en croit la propension du film à ne jamais nous ennuyer.
L'acteur use de son charme souriant pour narrer en une voix-off surannée le déroulé de la vie de son personnage. Le portrait est enjoué, limite naïf, dans la droite lignée des autres films de son réalisateur. Ce dernier épaule son comédien en lui taillant une mise en scène sur mesure, pleine de tours de passe-passe colorés et imaginatifs. Lorsqu'il change de registre, il y fonce tête baissée, avec la folle innocence d'un enfant inconscient.
Ce goût du rythme pétillant et cet émerveillement sans cynisme constituent les plus belles qualités du film. Lors d'un final trépidant, le cinéaste épouse le regard fasciné de Petit et fait des bonds technologiques mémorables. Pourtant, cette candeur est aussi ce qui limite The Walk à un divertissement honnête mais sans aspérités. Son mauvais goût parfois apparent n'en font pas un grand Zemeckis, juste un bon. Ce qui est déjà pas mal.
The Walk est disponible en Blu-Ray 3D, Blu-Ray, DVD et VOD. Retrouvez pourquoi les carottes ont été cuites à la sortie du cinéma en cliquant.