Tout aussi bien dans Lost in translation de Sofia Coppola ou dans Nos souvenirs de Gust Van Sant, le Japon se révèle aux yeux de l'Occidental comme la terre de l'introspection. Le cœur régulier de la réalisatrice belge, Vanja d'Alcantara, s'inscrit parfaitement dans cette lignée avec le récit d'une Française à la recherche du sens de sa vie à l'autre bout du monde.
Comment continuer à vivre ? Cette question et tant d'autres définissent la quête spirituelle du personnage d'Isabelle Carré (excellente) et sont abordées avec une douceur remarquable. La cinéaste n'en fait jamais trop et ne tombe dans aucune facilité. Elle manie sa caméra avec sensibilité et délicatesse tout en restant près d'Isabelle Carré. Le rythme du film est volontairement calme à l'image de son histoire tirée du livre éponyme d'Olivier Adam.
Derrière le film, il y a vrai travail de mise en scène et d'adaptation du matériau littéraire en forme filmique - et non de copie conforme comme certains le font. Un film modeste et intelligent.
Le cœur régulier sort le 30 mars 2016.