Ce mot n’est guère plus utilisé (et encore) que dans l’expression « être en goguette » ce qui signifie être d’humeur joyeuse mais tout en en ayant un petit coup dans le nez. Faire la fête avec une légère ivresse (au début) quoi (sans en exclure pour autant la bonne bouffe et voire même une autre chair que la bonne chère). Bref, c’est la bringue, la beuverie, la teuf où on flirte parfois même avec la partie fine (si vous voyez ce que je veux dire).
On peut aussi « conter goguettes » c’est à dire tenir des propos joyeux, raconter des plaisanteries, plaisanteries pas toujours très fines (contrairement à la partie citée juste au-dessus) comme celles que raconte toujours l’oncle Roger après son 3ème pousse-café le dimanche midi.
Mais si on change encore de verbe, on profère des injures, on assène des propos fâcheux et offensants. Ca, c’est « chanter goguette(s) à quelqu’un ». Lui en mettre verbalement plein sa tronche en somme.
Goguette vient de gogue qui a pour sens, bonne humeur, réjouissance. A ne pas confondre avec les gogues qui eux accueillent d’autres formes de réjouissance généralement plus… fûmantes.
Goguette à aussi pour cousins proches le goguenard qui se moque en plaisantant et la locution à gogo qui signifie à volonté, abondamment.
Sans oublier ces sociétés de chant qui avaient aussi pour nom goguettes et qui se produisait dans les cabarets au début du XIXe siècle.
- Allez viens Josette,
- Remise donc tes chaussettes,
- Il est temps que tu t’apprêtes,
- Ce soir je t’emmène faire la fête,
- Car bientôt, et je te le répète,
- Nous serons en goguette,
- Pouêt, pouêt !
Bon, ben pouêt alors…