30/03/2016
L'ardoise de 132 millions d'euros de factures impayées de l'ex-région Poitou-Charentes longtemps dirigée par Ségolène Royal s'élèverait au total à 400 millions d'euros en incluant les 130 millions d'euros de dettes potentiellement toxiques. Un audit financier de Poitou-Charentes, mais aussi des deux autres régions de la nouvelle entité Aquitaine-Poitou-Charentes, est en cours.Le montant des factures impayées de l’ex-région Poitou-Charentes s’alourdit. Un conseiller régional socialiste envisage de porter plainte."Qu'elle prenne la parole !"Une ardoise qui commence à agacer chez les socialistes, Benoît Tirant, le premier fédéral du PS de la Vienne, qui a approuvé jadis la politique de l'ancienne présidente de Région, lui demande des explications : « Je lui demande des comptes pour éclaircir cette histoire qui rend la situation picto-charentaise difficile » et « fragilise » la fusion des trois régions.Pire : le conseiller régional PS de Châtellerault Cyril Cibert envisage de porter plainte pour abus de confiance dans cette affaire : « Les choses avançant, j'ai un peu plus d'informations. Et aujourd'hui, j'ai le sentiment d'avoir été trahi. On a abusé de ma confiance et de celle des élus de l'ancienne mandature. Par exemple, les 132 M€ d'impayés auraient dû apparaître sur le compte administratif et ça n'a pas été le cas. Pareil au niveau des emprunts, entre ce qu'on a voté et la réalité des choses, ce n'est pas le même taux. En fait, on nous a fait voter sur des documents qui n'étaient pas sincères. Je ne me reconnais pas du tout dans tout ça. »Ségolène Royal ? « Qu'elle prenne la parole ! Elle a été présidente de Région pendant dix ans. Les gens attendent qu'elle s'exprime. Qu'on puisse savoir. Mais je ne dis pas que c'est elle la responsable. Ce que je demande, ce sont des explications. On ne peut pas apprendre presque quotidiennement des mauvaises nouvelles dans la presse et que nous-mêmes, qui étions dans la majorité ou même dans l'opposition, nous n'ayons aucun moyen de répondre. »En savoir plus▶ Il faudra attendre la semaine prochaine pour connaître les conclusions de l'audit flash commandé au cabinet Ernst & Young. Toutefois, les premiers éléments portés à la connaissance des élus ces derniers jours semblent indiquer qu'Alain Rousset était loin du compte, le mois dernier, en dénonçant : « Factures impayées, crédits annuels sous-budgétés, emprunts toxiques, telle est la situation qui nécessite aujourd'hui de notre part une action forte et rapide. »
▶ La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment de la Vienne (Capeb 86) a récemment listé des cas urgents d'impayés.▶ L'ex-Région doit (aussi) 2,8 M€ pour New Fabris.http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Politique/n/Contenus/Articles/2016/03/30/Poitou-Charentes-l-ardoise-de-la-discorde-2669064