On arrive en Afrique du Sud. La foule dans la rue, les bruits des villes, les musiques, les pas de danse. Elle n’est pas venue pour copier mais pour rencontrer. Sur sa peau même, elle reçoit les images de ce pays foisonnant. Elle s’avance avec les mots d’Aimé Césaire, sans doute parce qu’elle y trouve le lien entre les continents et parce qu’il parle de la couleur de peau et de la terre des « grandes communications et grandes combustions ». Des textes extraits du Cahier d’un retour au pays natal, comme si elle voulait trouver les origines de l’humanité, se couvrant le corps comme les chasseurs-cueilleurs d’où vient l’humanité. Et, après qu’une lumière brutale ait séparé le noir et le blanc, elle plonge dans un bain de couleurs où son corps à demi nu se fond, se fonde.
J'ai vu ce solo au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine (94), dans le cadre des Transversales (photo de la Compagnie HC).