J’ai trouvé ces poèmes dans le numéro 67 (du 17 mars 2016) de la revue poétique Traction-Brabant : le numéro s’ouvre par un éditorial de Patrice Maltaverne La poésie est-elle une maladie honteuse ? J’y ai remarqué de très bons poèmes de Fabrice Marzuolo, et un formidable texte de Jean Pezennec : La Phrase, qui était un peu longue pour que je la reproduise ici. Patrice Maltaverne nous parle aussi de son goût pour deux groupes de pop des années 80, que je ne connaissais pas et qui m’ont bien plu après écoute sur YouTube …
**
Alors un visage
Apparut dans le nuage
Deux kiwis me regardent,
Par bravade,
Je plonge dans leur eau verte,
Puis je m’enfuis à bicyclette !
La robe du Temps se défait,
Et les yeux de la grande Fée
Se dissolvent au-dessus du bois ;
Il ne reste plus que moi,
Sur cette route déserte,
Avec une image, certes,
Et le vent qui se lève,
A la poursuite d’un Rêve !
Michèle Caussat
**
ORAGE
Le ciel se déchire
drap mouillé
zébrure de l’éclair
gravée sur la rétine
Les arbres torturés
gémissent
envol de feuilles
L’oiseau pris dans la tempête
tourbillonne follement
fétu de désespoir
chair broyée
plainte sans fin de la nuit
Lucile Negel
**
Ma lumière préférée sur les bouleaux :
De l’or chauffé à blanc criblé de roux.
On va vers l’hiver, le clinquant
Les rues coiffées en diadème
Le baiser du froid à la lumière.
Josiane GELOT
**