Depuis plusieurs années, je reçois une merveilleuse revue semestrielle à laquelle je ne me suis pourtant jamais abonnée mais que j’apprécie énormément : Le Monde d’Hermès …
Je suis toujours aussi fan des carrés de soie de cette grande maison qui honore l’artisanat de notre pays dans le monde entier (un petit cocorico de temps en temps, ça ne fait pas de mal !) et j’ai, de façon très ponctuelle, fait ou reçu quelques cadeaux de la griffe prestigieuse. Je suppose que c’est pourquoi mes références figurent dans leur fichier. Mais j’ignore qui a décidé de me faire destinataire de cette revue absolument splendide. Au point que j’en conserve religieusement tous les numéros …
Dans la livraison de Printemps-été n°68, j’ai fait la découverte de deux dessinateurs géniaux oevrant chacun dans un domaine très différent. Mais l’art n’a ni frontières, ni chapelle plus respectable qu’une autre, ni doctrine établie. C’est le public qui décide …. Et j’imagine que c’est un bonheur discret - pour un peu moins de 400 €) d’avoir la possibilité d’entourer son cou d’une étoffe de soie décorée de couleurs chatoyantes signée par de vrais artistes.
Le plus « classique » est un peintre animalier : Robert Dallet (1923 – 2006). Après sa rencontre avec le président de la maison Hermès Jean-Louis Dumas, il créa pour la maison Hermès 25 carrés de soie, avec une prédilection pour les félins sauvages. Parmi ses créations : Jungle love, Sichuan, Guépards, La trève de l’eau, les mustangs … Et aussi des décors pour un service de porcelaine "Carnets d'équateur" ...
Ses peintures sont autant d’hymnes à la beauté du monde animal. L’article d’Adrien Barrot (en page 110) lui rend hommage. En attendant la parution prochaine d’un livre d’art : « Féroces et fragiles, les félins dans l’œuvre de Robert Dallet » chez Actes Sud, au mois de mai …
Le plus moderne est Micah Lidberg, illustrateur américain, qui nous propose un voyage psychédélique dans une jungle peuplée d’animaux de cartoons. Pas de texte ici, seulement une double page totalement allumée, avec un singe blanc surfant sur une girafe, de fleurs dans la gueule carnassière d’un crocodile.
C’est fou, c’est luxuriant, c’est le luxe à la façon made in France … Le monde d’Hermès n’en finit plus de nous étourdir des beautés réinterprétées de la nature