Par Florence-Elyse Ouellette
Ce billet est le dernier de ma série qui m’a permis de revivre mon histoire. Ça m’a aussi permis de me relire et prendre soin de peser sur certains mots afin de vous faire vivre avec le plus d’émotion possible, celle qui m’habite lorsque je me remémore cette expérience marquante dans la maternité.
Je tenais également à briser le tabou qui veut que lorsqu’une jeune fille vit une grossesse non planifiée sa vie tourne nécessairement mal. Ça arrive, mais ça arrive aussi que, comme dans n’importe quelle épreuve, des personnes se retroussent les manches. La vie est faite d’épreuves à surmonter, d’échecs et de succès. Et c’est à travers des petits succès que l’on en bâtit des grands, que l’on augmente l’estime de soi et que l’on vise plus grand. C’est aussi grâce à cela aujourd’hui, à 40 ans (presque 41) que je ne crains plus d’être jugée ou catégorisée parce que j’ai gardé le bébé dont j’étais enceinte à 16 ans. Je ne suis pas différente des autres. La seule différence c’est qu’à l’époque, et encore aujourd’hui, j’ai eu un entourage en or et que j’ai appris à identifier les personnes qui pouvaient me servir de modèles et qui m’ont inspirée à devenir la meilleure version de moi-même.
Est-ce que cela m’arrive parfois de me demander ce que serait ma vie si je n’étais pas tombée enceinte à 16 ans ? Oui. Mais le reste de l’histoire je n’ai pas besoin de me l’imaginer puisque je sais que j’ai fait le bon choix et que cette aventure m’a permis de développer ma force de caractère et d’accorder une valeur très précieuse à mes ambitions. Je serais certainement différente si les choses n’avaient pas été ce qu’elles sont aujourd’hui, mais je serais peut-être plus craintive et moins courageuse face aux changements. Et assurément moins réceptive lorsque ma petite voix qui s’appelle « instinct » s’adresse à moi.