La photo est mondialement connue. Elle représente Lee Miller prenant un bain dans la baignoire d’Adolphe Hitler dans sa résidence personnelle de Munich, en 1945. La photo est due à son ami, David E. Scherman, qui a très soigneusement mis en scène l'image d'Hitler.
Si vous allez à Londres prochainement et avant la fin avril (dernier jour le 24), ne ratez pas l’exposition photographique « Lee Miller: War A Woman » à l'Imperial War Museums.
Anna Leska pilote polonais de spitfire à White Waltham, Berkshire, Angleterre 1942.
Deux jeunes allemandes au milieu des ruines de Cologne 1945.
Christiane Poignet, étudiant en droit, Paris, France, 1944.
Femmes officiers ATS se changeant à Camberley, Surrey 1944
la chanteuse d'opéra, Irmgard Seefried, au cœur des ruines de l'Opéra de Vienne, Autriche 1945
L'épuisement d'une infirmière sortant de l'hôpital de campagne de la 44e armée, Normandie, France 1944
Des enfants sans abri à Budapest, Hongrie 1946
Les femmes portant des masques de proptection, Downshire Hill, Hampstead, Londres 1941.
Une mère fatiguée et son fils attendent une évacuation Luxembourg 1945.
Violée à l’âge de sept ans, étudiante à l'École des beaux-arts de Paris à 18, repérée par Conde Nast l’année suivante qui la sauve de l’impact d’un véhicule, elle pose comme mannequin pour le magazine Vogue. Muse de Man Ray alors qu’elle n’a que 20 ans, le photographe l’initie à son art. Peu de temps après, elle joue le rôle de la statue dans le film « Le Sang d'un poète » de Jean Cocteau en 1930. Peinte par Picasso dans sa trentaine, elle abandonne finalement son activité de modèle pour devenir photographe. En 1934, elle épouse Eloui Aziz Bey, un homme d'affaires égyptien, et l’accompagne au Caire. Le mariage ne dure pas longtemps mais il donne l’occasion pour Lee Miller de prendre certaines de ses photos les plus surréalistes et personnelles quoiqu’influencées par Man Ray. Lors de la seconde guerre mondiale, elle devient une photoreporter de guerre. Elle devient l'une des quatre femmes officiellement accréditées par l'armée américaine en tant que correspondante. Toutefois, elle sera encore et toujours photographiée par ses désormais collègues, tant sa personnalité comme sa beauté attiraient les regards des hommes qu’elle côtoyait. Admirons la, en tant que femme, libre, généreuse et passionnée, pas seulement pour son physique mais surtout pour son talent à témoigner de cette charge physique et émotionnelle, que les femmes ont dû endurer pendant la guerre et aussi à quel point la guerre elle-même a été en mesure d'effacer, malheureusement temporairement, les différences entre les sexes.
Combattante FFI Paris, France, 1944.
Jene femme française accusée de complicité avec les Allemands, Rennes, France 1944
Pour ceux qui ne connaissent que peu cette photographe, voir l’hommage que lui a rendu Dantébéa à travers une iconographie très riche retraçant sa carrière depuis ses plus jeunes années jusqu’à son dernier reportage publié en 1953 dans Vogue. Et si vous ne pouvez pas vous rendre à Londres, n’hésitez pas à consulter le très riche et très beau site que son fils, Anthony Penrose lui a consacré.