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Yann Hélary, l'écolo qui a réconcilié le Marais

Publié le 29 mars 2016 par Blanchemanche
#ParcduMaraispoitevin
29/03/2016
Yann Hélary venait enfant passer ses vacances à Coulon et se souvient de parties de pêche avec son grand-père. « Je n'ai plus le temps, mais je suis un amateur de pêche. » - Yann Hélary venait enfant passer ses vacances à Coulon et se souvient de parties de pêche avec son grand-père. « Je n'ai plus le temps, mais je suis un amateur de pêche. »
Yann Hélary venait enfant passer ses vacances à Coulon et se souvient de parties de pêche avec son grand-père. « Je n'ai plus le temps, mais je suis un amateur de pêche. »
Ilvient de laisser la présidence du parc naturel régional après 12 années marquantes. Retour sur un parcours qui était loin d’être gagné d’avance.
Un écolo à la tête du Marais. En 2006, la nouvelle avait été prise comme une provocation par les villiéristes vendéens ou certains lobbies agricoles. Yann Hélary, à l'époque adjoint à l'environnement à La Roche-sur-Yon, passé par le cabinet ministériel de Dominique Voynet, aura pourtant fait preuve d'un talent de persuasion peu commun pour réconcilier les irréconciliables. Pierre-Guy Perrier, maire de Luçon et conseiller régional Les Républicains, vient de lui succéder à la présidence du parc naturel régional. Pourquoi n'avoir pas été candidat à votre succession ? Yann Hélary. « J'étais président depuis douze ans. Il ne faut pas s'endormir dans une routine. Il faut aussi écouter ce que disent les urnes : les différentes élections locales ont parlé. Par ailleurs, je suis aujourd'hui adjoint au maire de La Rochelle : le cumul des mandats n'est pas inscrit dans mes gènes. »" Sans les éleveurs le Marais serait mort ! " Quel est l'événement le plus marquant de ces 12 années ? La reconquête en 2014 du label de parc naturel régional ?« Ce que je retiens d'abord, c'est le label Grand Site de France en 2010. Pour se mettre en conformité avec ce qu'on exigeait de nous, il a fallu injecter plus de 7 M€ : ce n'est pas un label usurpé. Le mont Saint-Michel ou Carcassonne ne l'ont pas obtenu alors qu'ils le demandent. Bien sûr, le label de parc naturel régional a été un soulagement pour tout le monde, parce que c'était l'objet d'un long conflit. Mais ce n'est pas mon résultat : c'est l'œuvre de toutes les communes du territoire qui m'ont soutenu. » Qu'est-ce qui reste à faire à vos successeurs après ça ?« Il faut amplifier le travail. Mener à bien le projet de Sèvre navigable. Développer les deux secteurs économiques que sont le tourisme et l'agriculture. 850.000 à 1 million de touristes par an, ce n'est pas rien, et le nombre d'emplois dans ce secteur dépasse celui de l'agriculture. Mais les deux sont indispensables, et reliés : l'agriculture se tourne aujourd'hui vers le tourisme avec la vente directe ou les gîtes ruraux. » Il y a une quinzaine d'années, l'ambiance était à cran entre ceux qui considéraient le Marais avant tout comme une zone agricole, ou une zone touristique, ou une zone écologique à protéger. Les choses sont aujourd'hui plus apaisées. Comment y êtes-vous parvenu ?« Tout le monde a compris qu'il fallait se parler. Ces différents mondes ne se connaissaient pas entre eux. Chacun a fait les pas qu'il souhaitait faire. Mon seul but a été de trouver un consensus sur le territoire lui-même, et non pas imposé par un ministère à Paris. » L'arrivée d'un écologiste à la tête du parc a dû faire peur à un certain monde agricole.« Probablement oui, mais la plupart des agriculteurs n'ont pas envie non plus de détruire leur terre ! Le label " parc" pouvait aussi faire peur car on le voit comme synonyme de contrainte, mais on a compris au fil du temps qu'on pouvait travailler ensemble. Je suis celui qui a fait rentrer les chambres d'agriculture au sein du parc. Les trois présidents de chambre des Deux-Sèvres, de Vendée et de Charente-Maritime ont été une vraie aide. Il était invraisemblable qu'elles n'y soient pas alors que l'agriculture est indispensable à la survie du parc : sans les éleveurs, le Marais serait déjà mort ! » Votre coin du Marais préféré ?« Je ne peux me permettre de favoritisme ! Mais je pourrais vous montrer des photos de moi à 14 ans en train de plonger à Coulon : mon père était l'ami du maire de l'époque et on y venait tous les étés en vacances. J'accompagnais aussi mon grand-père à la pêche à Mouzeuil en Vendée, ou à Coulon. Je n'ai plus le temps, mais je suis un amateur de pêche. Je serais capable de faire du canoë dans tous les coins du Marais quand ça me prend ! »[email protected]profil> Naissance le 5 mars 1950.
> 1994. Salarié de France Telecom, il adhère chez les Verts.
> 1998. Conseiller de Dominique Voynet au ministère de l'Environnement, puis d'Yves Cochet, dans les gouvernements Jospin.
> 2002. Coordonnateur de la campagne de Noël Mamère à la présidentielle.
> 2004. Élu conseiller régional des Pays de la Loire.
> 2006. Élu à la présidence du Parc naturel régional du Marais poitevin.
> 2010. Le Marais poitevin décroche le label Grand Site de France. Seuls 7 sites en bénéficient alors, dont le Pont du Gard ou la Pointe du Raz.
> 2014. Le Marais reconquiert son label de parc naturel régional. Créé en 1979, le parc avait été déclassé en 1996 faute d'avoir su protéger ses zones humides.
> Mars 2014. Yann Hélary, qui n'est plus encarté dans aucun parti, est élu adjoint au maire de La Rochelle.
> Mars 2016. Il n'est pas candidat à sa succession à la présidence du parc.
Propos recueillis par Yves Reverthttp://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2016/03/29/Yann-Helary-l-ecolo-qui-a-reconcilie-le-Marais-2667335

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