[Avant-première] Kung Fu Panda 3, la famille avant-tout !

Par Rémy Boeringer @eltcherillo

Ce dimanche 27 mars 2016, nous avons pu assister à l’avant-première de Kung Fu Panda 3 de Jennifer Yuh Nelson et Alessandro Carloni, le dernier né des studios Dreamworks, qui sortira le mercredi 30 mars. En compagnie de Po, le panda guerrier débonnaire, et de ses amis, nous voilà replonger dans un orient fantasque et haut en couleur à l’action rondement menée.

Lorsque le père de Po, Li-Chan (Bryan Cranston/Emmanuel Jacomy), débarque sans prévenir, celui-ci (Jack Black/Manu Payet que l’on a vu dans Les gorilles et Tout pour être heureux), dépassé par ses nouvelles responsabilité retrouve du courage et le suit jusqu’au village caché des pandas pour apprendre à maitriser le Chi, l’énergie vitale qui traverse l’univers. Il va en avoir besoin pour sauver la vallée d’une nouvelle menace. En effet, Kaï (J.K. Simmons que l’on a entendu dans Zootopie et vu dans Terminator GenisysLes mots pour lui dire et Whiplash/Jérémie Covillault ), ancien compagnon du maître Oogway (Randall Duk Kim/Pierre Bonzans), enfermé dans le monde des esprits depuis des temps immémoriaux est de retour pour se venger des adeptes du Kung Fu.

Li-Chan (Bryan Cranston/Emmanuel Jacomy)

Esthétiquement, les fans de la saga ne seront pas dépaysés par ce troisième volet. On y retrouve les couleurs chatoyantes qui la caractérise comme pour marquer la présence immanente de la magie dans ce monde inspiré de la Chine médiévale. Alors que le deuxième volet s’inspirait de l’invention du feu d’artifice, bien que cela est déjà quelque chose de la prestidigitation, celui-ci puisse sa part d’occultisme et de mythologie à travers la pratique du Chi qui consistent à manipuler l’énergie vitale des êtres. Celle-ci peut être source de grand bienfait mais peut aussi emprisonner les âmes dans une enveloppe minérale si elle est utilisée à mauvais escients. C’est ainsi que le méchant du long-métrage, Kaï, s’en servira pour réduire la résistance à néant et étancher sa soif de puissance. Ce dernier, accompagné par le score à la fois moriconnien et orientaliste d’Hans Zimmer est rendu très charismatique. On se surprend à apprécier ses entrées fracassantes pour apprécier la musique qui l’accompagne.

Mante (Seth Rogen)

Comme le dit le maître Oogway, Kaï n’a pas compris que « plus tu accumules, moins tu possèdes ». Cela vaut pour l’appât du gain autant que pour la soif immodérée de puissance. Po va apprendre, malgré lui, que courir après la gloire n’est pas suffisant pour acquérir la carrure d’un héros. Pour lui seul compte de maîtriser le Chi pour pouvoir combattre Oogway et conserver son titre de guerrier-dragon. Un titre auxquels il ne comprend pas grand-chose si ce n’est qu’il le fait briller en société. A travers le récit attendrissant de ses retrouvailles familiales, et à travers les doutes de M. Ping (James Hong/Michel Tureau), son père adoptif, il va comprendre que l’essentiel est ailleurs. Réussissant à se trouver lui-même, à donner un sens à sa vie, il sera alors prêt à assumer ses ambitions héroïques. C’est grâce à sa nouvelle famille, qui va lui inculquer ses racines culturelles et ses anciens amis, toujours là pour le soutenir qu’il va vaincre ses peurs.

Kaï (J.K. Simmons/Jérémie Covillault)

Alliance de deux idées différentes qui devrait être complémentaire, Kung Fu Panda 3 laisse entendre qu’on ne peut pas sauver le monde sans se connaître soi-même mais n’oublie pas que, pour vaincre l’absurdité, mieux vaut être bien entouré, soudé et fraternel. Ce dernier opus de Kungfuxploitation animalesque est certes, moins tourné vers l’action effrénée que les deux premiers mais gagne le cœur des grands et des petits sur le terrain de l’humour et des sentiments. Loin d’être notre coup de cœur de l’année côté animation, il sera tout de même un agréable moment à passer avec vos minots.

Boeringer Rémy