Antibiotiques, prébiotiques ou probiotiques?

Publié le 28 mars 2016 par Do22
Laisseriez-vous entre les mains d'une personne qui a les yeux bandés une mitraillette chargée à bloc, prête à tirer sur tout ce qui bouge? Sûrement pas!

La métaphore est peut-être forte, mais c'est passablement ce qui se passe lorsque l'on donne des antibiotiques à répétition. Comme un tireur fou, l'antibiotique ne va pas réserver son tir uniquement à l'ennemi, soit la bactérie pathogène, mais il va aussi toucher les bonnes bactéries, celles qui ont pour mandat de nous aider à préserver notre santé.

Comment alors, après une prise d'antibiotique, reconstruire ce qui a été détruit? Voici des solutions pour nous aider à redonner à notre immunité la force de préserver notre santé contre toutes les attaques, qu'elles soient réelles ou imaginaires!

Naturopathie

Par Véronik Tanguay

Vous en avez sûrement bien entendu parlé depuis les dernières années; les probiotiques ont la cote! Et avec raison! Ils sont à consommer en tout temps avant, pendant et après la prise d'un antibiotique. Mais avant tout, quelle est leur action? À quoi servent les prébiotiques qui les accompagnent? Démystifions un peu tout cela.

Qu'est-ce qu'un antibiotique?

Son nom dit tout : anti provient du grec et signifie " contre " tandis que bios signifie " vie ". Un antibiotique est donc une substance qui a une action spécifique de blocage ou de destruction d'une bactérie ou d'un ensemble de bactéries. Il peut agir comme bactéricide par action directe ou comme bactériostatique en empêchant le développement des micro-organismes. Malheureusement, il est souvent peu sélectif et restreint du même coup nos bonnes bactéries, nécessaires à notre santé.

Où est le problème?

Tout repose dans la surconsommation d'antibiotiques depuis plusieurs années. Avant même de connaître les résultats, des antibiotiques sont souvent prescrits " en prévention " et sont prit inutilement alors que le test s'avère négatif. Nous sommes rendus à un point où certains antibiotiques n'ont plus d'effet sur des maladies traitées auparavant avec les mêmes médicaments. Tout cela du à une mutation des bactéries.

L'antibiotique demeure un outil d'urgence lorsque nous avons épuisé toutes les ressources autour de nous et que les résultats n'ont malheureusement pas été fructueux.

Solution : la prévention !

Dès le plus jeune âge de nos enfants, nous devons nous assurer du bon fonctionnement de leur flore intestinale. Évitons l'eau chlorée qui affecte nos bactéries intestinales et optons pour une eau purifiée par osmose inverse. En plus de leur procurer une alimentation riche en légumes, il faut éviter l'excès de sucre qui " suralimente " nos mauvaises bactéries.

Pré et Probiotiques

Les prébiotiques sont des fibres solubles particulières qui favorisent la croissance des bifidobactéries. Ces fibres sont généralement des oligosaccharides ou des polysaccharides à courte chaîne constitués d'environ de deux à vingt unités de sucre. Les prébiotiques agissent comme substrats de souches bactériennes bénéfiques qui résident dans le côlon et en stimule la croissance. Les prébiotiques se retrouve en autre dans les fruits et les légumes. Ils permettent l'augmentation de l'absorption de minéraux (calcium et magnésium), augmentent les fonctions immunitaires et ont un effet protecteur contre le cancer du côlon.

De leur côté, les probiotiques sont des micro-organismes vivants (bactéries ou levures) que nous prenons dans l'alimentation ou sous forme de supplément pour augmenter notre propre microflore, maintenant nommée microbiote. Cette dernière est constituée de pls de 500 espèces différentes connues. Pour que notre supplément probiotique soit bénéfique pour nous, il convient :
- que les bactéries présentes soient vivantes (ou lyophilisées);
- qu'au moins 1 milliard soient ingérées par jour;
- que les souches aient montré leur résistance à l'acidité gastrique et à la bile;
- que les cures soient d'au moins 10 jours par mois;
- que l'emballage nous assure une humidité relative résiduelle d'au moins de 4% ; garantie de la survie et de l'efficacité des probiotiques.

Lesquels consommer?

Devant le rayon des probiotiques, il est souvent difficile de faire un choix! Je ne favorise pas la grande mode qui propose au consommateur un probiotique inclut dans un produit laitier. En général, lorsque nous sentons que notre corps pourrait avoir besoin d'un probiotique, c'est parce que notre système immunitaire est affaiblit.

La plupart des gens réagissent négativement aux produits laitiers par une production abondante de mucus. Il est donc tout à fait illogique de prendre un probiotique dans une base laitière lorsque cette dernière risque d'empirer notre situation.

Selon votre condition et la raison de votre prise d'un probiotique, demandez conseil aux naturopathes dans les magasins d'aliments naturels qui pourront vous proposer un supplément de probiotiques qui répondra à vos besoins. Certains ne requièrent même pas de réfrigération; pratique pour les voyageurs! Faites votre choix!

Aromathérapie

Par Mikaël Zayat

Dès les premiers symptômes d'un malaise physique, vous pouvez utiliser les essences aromatiques et ce, même si vous ressentez le besoin de prendre un antibiotique. Dans tous les cas, les essences aromatiques seront utilisées pour purifier notre environnement; interne et externe.

Notre milieu de vie

Tout d'abord, diffusez des essences aromatiques de conifères dans votre lieu de travail ou à la maison pour éliminer le plus possible de bactéries et de moisissures qui peuvent aggraver votre situation.

En même temps, utilisez de l'épinette noire ou de l'épinette blanche en massage au milieu de votre dos (sur la région des glandes surrénales) et sur les poumons pour vous " repomper ".

Un aller seulement...

Soyez vigilant et prenez votre santé en main pour éviter un éventuel retour de l'infection. Utilisez les essences aromatiques en massage sur la région du corps affaiblie ou malade : Pour une infection pulmonaire, utilisez des essences riches en 1,8 cinéol; un principe actif ayant des propriétés antibactériennes et anti-virales respiratoires tel que le ravintsare, l'eucalyptus radiata, le romarin, le laurier et la marjolaine d'Espagne. Combinez l'essence choisie à une essence expectorante et anti-bactérienne telle que le sapin baumier, le pin blanc ou l'épinette blanche.

Si vous vivez une infection urinaire, le ravintsare est très efficace lorsque appliqué en massage au niveau du bas-ventre, sur la région de la vessie. On peut faire une synergie en y ajoutant du genévrier des montagnes, de la verge d'or et un peu de sapin baumier à part égale.

Pour les otites, nous préparons un mélange aromatique composé de pruche, de lavande, de ravintsare et de romarin. Ce mélange sera appliqué en massage autour de l'oreille. On peut aussi mettre 2 gouttes sur une ouate qui sera insérée dans l'oreille pour la nuit. Il n'est pas recommandé de faire couler des gouttes d'essences aromatiques pures dans les oreilles.

Contamination alimentaire

Les empoisonnements alimentaires peuvent être causés par différents pathogènes incluant la listéria, les shigelles, le E.coli et la salmonelle. Les propriétés antibactériennes des essences aromatiques sont si élevées que, contrairement aux antibiotiques, elles peuvent détruire ces pathogènes sans déranger de manière significative notre flore intestinale.

Des tests in vitro ont comparés les propriétés antimicrobiennes entre 2 essences aromatiques (cannelle de Ceylan et origan vulgaire) et deux antibiotiques (Pénicilline et Ampicilline). Les résultats répétés trois fois nous démontrent que ces essences aromatiques sont comparables à la pénicilline et l'ampicilline dans l'inhibition de l'activité du E. coli et du staphylocoocus aureus. Si vous suspectez une infection de ce type, prenez une goutte d'essence de cannelle ou d'origan dans une cuillère de miel ou d'huile d'olive et répétez la prise 5 à 8 fois dans la journée. Après 2 à 3 jours de traitement intensif, diminuez les prises à trois fois par jour. Il n'y aura pas une bactérie à vos trousses!