je ne connaissais pas. Probablement un site construit sur le même modèle que le Bondy blog, en moins connu, et donc avec moins de moyens : le Trappy Blog. Cela fait partie des plaisirs quotidiens du blogueur, que de dénicher pareille pépite. Sans Twitter, il est probable que je ne l’aurais peut-être pas découvert. Et j’ai donc lu attentivement leur dernière publication :
Si je ne connais pas le Trappy Blog, je connais par contre un peu mieux le gars dont il s’agit. Difficile de passer à côté puisqu’il apparait souvent dans les médias, au titre de secrétaire général de Synergie Officiers, un syndicat plutôt droitier :
Je n’ai pas retrouvé la source de l’émission de radio dont il s’agit, mais ce n’est pas vraiment grave puisqu’il a tenu des propos amalgamants du même genre dans Le Figaro. Une occasion en or que l’inoxydable pseudo journaliste moisi qui sent le vomi de Rioufol s’est d’ailleurs empressé de reprendre à son compte pour légitimer son discours zemourien tristement connu, à base de grand remplacement et de colonisation de « la France notre chère mère patrie, blanche, catholique et de droite nationale« . C’est vous dire la proximité idéologique de ces gens là, qui se nourrissent de certaines obsessions au contenu hautement pathologique, dans le sillage de leur maître à tous, Renaud Camus. Heureusement, il y a aussi face à ces gens là, adeptes de réacosphère, quand ce n’est pas de la fachosphère, des gens un peu plus intelligents, un peu plus subtils, et surtout un peu plus proches de la réalité un peu plus complexe que la simplicité grotesque des fantasmes d’une certaine droite qui se confond de plus en plus avec son extrême. J’ai ainsi eu le plaisir de prendre connaissance de la réaction d’un élu de Trappes, Ali Rabeh, adjoint à la jeunesse et aux sports de la ville de Trappes, qui s’est confronté à mon sens assez brillamment avec ce même Patrice Ribeiro, ce mercredi sur RMC. Lui, au moins, sait de quoi il parle, et ne manie pas des préjugés et des clichés, mais des faits. Et d’appeler le syndicaliste policier bien droitier à plus de nuances et d’analyse dans le propos, en rappelant qu’un certain nombre de gens radicalisés, exemples nominatifs à l’appui, provenaient de quartiers résidentiels bien loin du cliché de la cité ravagée par la drogue, les guetteurs et les barbus quadrillant les quartiers de leur prosélytisme forcément salafiste et meurtrier… Quand ils ne vivaient pas carrément dans la campagne normande ou une autre, et sont pourtant partis faire le djihad aux 4 coins d’un monde qui ne tourne plus très rond. « Bien sûr qu’il y a des groupes renfermés sur eux-mêmes avec des réseaux salafistes. Ça existe, je ne le nie pas », a reconnu Ali Rabeh, qui a toutefois dénoncé des propos qu’il juge caricaturaux« . Voilà qui entre complètement en cohérence avec les propos de l’équipe du Trappy Blog, à qui je laisse les derniers mots, tant ils m’apparaissent fort judicieux :